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Salât coranique
Que Dieu me pardonne et me guide pour tout ce que j’aurais pu mal interpréter dans cette étude et ailleurs. Qu’Il puisse nous guider vers une meilleure compréhension de Sa révélation afin que nous puissions nous purifier et accroître notre savoir.
Nous conseillons au lecteur de d'abord lire « salât coranique résumé » car cet article est particulièrement détaillé. Je vous conseille ensuite de revenir et de l’étudier à votre rythme car beaucoup de sections et détails ne figurent pas dans le résumé.

Dieu proclame dans le Coran que Son livre est pleinement détaillé (7:52, 6:114, 10:37) et que nous ne devons suivre aucun hadith autre que le Coran (7:185. 31:6, 45:6, 77:50). En dépit de cette proclamation claire et d’avertissements divins répétés dans le Coran (25:30, 6:112-113), les sunnites et les shiites ont choisi de se rebeller contre Allah et insistent à suivre des traditions et lois médiévales mises par écrit deux siècles après la mort du prophète pour les plus anciennes, et qui contredisent de façon flagrante l’esprit et la lettre du Coran (lapidation de l’adultère, tuer l’apostat, mutilation génitale féminine, etc…, lire l’article « Hadiths, l'Islam défiguré» sur ce website).
L’argument préféré des adversaires d’un Islam basé purement sur le Coran est le suivant : Si le Coran est réellement pleinement détaillé, où y trouvez-vous l’appel à la prière, le nombre des prières rituelles, ainsi que le nombre de rakaʿât par salât ? Quelles sont les plages horaires exactes pour les pratiquer ? Combien de fois se prosterne-t-on dans chaque rak’ah ? Où se trouve l’équivalent du tachahoud à la fin de chaque prière et que doit-t-on dire ? Comment fait-on ses ablutions, quel est le ton de la prière ? Comment faire la prière du vendredi et y a-t-il une preuve qu’il s’agit du sixième jour et de la prière de la mi-journée ? Cet article sera un grand test et risque de choquer ceux qui insistent à suivre coûte que coûte des hadiths autres que Dieu et Ses versets (39:45) et rejettent la proclamation d’Allah que Son Coran est pleinement détaillé. Nous allons en effet, s’il plaît à Dieu, répondre à toutes ces questions ainsi que beaucoup d’autres.
Cette étude va prouver que la structure de base de la prière traditionnelle sunnite et shiite est relativement bien préservée, bien que comportant des altérations substantielles qui contredisent le Coran. Cette étude démontrera que le Coran prescrit cinq prières journalières, dont quatre obligatoires (la prière de la nuit est en effet surérogatoire, tel que c’est d’ailleurs le cas dans la Bible).
Le nombre de prières journalières est codé mathématiquement à plusieurs niveaux dans le Coran, notamment au travers du nombre total de versets du premier au dernier mot « salât ». Nous démontrerons que le sens littéral de 15:87 ainsi que sa profonde relation mathématique avec la sourate 1 et ses sept versets élucident de façon décisive la question épineuse du nombre de raka’ât journaliers prescrits par Dieu dans le coran. Nous étudierons que la position clef de 15:87 définit le rythme de récitation de la prière rituelle au travers du nombre « sept » de plusieurs façons, notamment au travers de la fréquence du chiffre « 7 » (symbole de la fréquence de récitation des sept versets de la sourate 1) de 1:1 à 15:87.
Cette analyse prouvera que le Coran est exactement ce que Dieu proclame qu’il est : Pleinement détaillé. Le lecteur pourra juger par lui-même du décalage flagrant entre l’enseignement coranique et celui de l’islam traditionnel sunnite et shiite. Cet article s’efforce d’avoir une approche exhaustive sur le sujet de la prière rituelle et je comprends que tout le monde ne pourra lire d’emblée son intégralité. J’inviterai donc dans un premier temps le lecteur pris par le temps de parcourir la table des matières et de choisir les sections qui l’intéressent (vous pouvez taper un numéro de section particulier dans la fonction « trouver » de votre moteur de recherche pour accéder directement aux différentes sections), ou encore à lire directement la conclusion qui est un résumé détaillé de la plupart des sections. Idéalement, imprimer cet article sera le meilleur moyen de pouvoir l’étudier, le méditer et d’évaluer sa justesse.
Le secret de la prière rituelle dans le Coran :
وَلَقَدْ آتَيْنَكَ سَبْعًا مِّنَ الْمَثَنِي وَالْقُرْآنَ الْعَظِيمَ
(15:87) Nous t’avons donné [Ô Muhammad] les sept [versets de la sourate 1 récités] en séries de deux [dans la salât], et le Coran (la récitation) sublime.
La colonne vertébrale de la salât repose sur ce verset, tel qu’il sera profusément démontré tout au long de cette étude.
Sommaire :
1. Salât : Définition
2. Qui enseigne la salât ? Le Coran, les hadiths et la sounnah, ou une combinaison des deux ?
3. Le Coran est-il pleinement détaillé ?
4. Où l’appel à la prière est-il mentionné dans le Coran ?
5. Avant d’en venir aux ablutions : Quelles sont les conditions requises pour faire la prière, et les règles d’hygiène qui y sont liées ?
6. Si on n’a pas besoin des hadiths pour faire la prière rituelle, où trouve-t-on le détail des ablutions dans le Coran ?
7. Où trouve-t-on dans le Coran que nous devons prier Pieds Nus ?
8. Dans quelle direction tourne-t-on nos visages pendant la prière rituelle, où se trouve la mosquée sacrée ?
8.1 Il faut tourner son visage vers la mosquée sacrée pendant la prière
8.2 Où est située la mosquée sacrée ?
8.3 Le peuple d’Israël au temps de Moïse priait en direction de la mosquée sacrée
9. Chaque fois que nous lisons (ou récitons) le Coran, nous devons chercher refuge auprès de Dieu contre satan le réprouvé
10. Quel ton doit-on utiliser pendant la prière ? Doit-on rester silencieux derrière l’imam ou pas ?
10.1 Le ton de la prière rituelle
10.2 Les croyants qui suivent l’imam lors d’une prière rituelle en groupe doivent-ils rester silencieux ou réciter à mi-voix, doivent-ils prononcer certaines paroles à haute voix ?
11. La prière en groupe
12. Quelles sont les positions successives pendant la prière et combien de fois se prosterne-t-on dans un rak’ah ?
12.1 Se tenir debout, se courber et se prosterner
12.2 Deux prosternations successives et le takbir
12.2.1 Les deux prosternations successives
12.2.2 Le takbir
12.3 Position courbée : 56:96, 69:52
12.4 Position prosternée : 87:1
12.5 Comment se prosterne-t-on exactement ?
13. Les versets de base qui définissent le nombre de prières journalières dans le Coran
13.1 La prière de la tombée de la nuit (salât al ‘ishâ’, 24:58)
13.1.1 24:58
13.1.2 Exposer un mensonge historique : La signification réelle de « ‘ichâ » dans le Coran
13.2 La prière surérogatoire (nafilah) de la nuit
13.3 La prière de l’aube (salât al fajr, 24:58)
13.4 La prière médiane (al salât al woustâ, 2:238)
13.5 La prière de la mi-après-midi
13.5.1 définition
13.5.2 30:17 et 30:18
13.5.3 30:17-18 sont liés linguistiquement à 50:39-40
13.5.4 38:31 confirme que « ‘achiyyan » ne peut signifier « nuit »
13.5.5 Pourquoi « ’ashiyyan » en 30:18 signifie « à la mi-après-midi » et non pas « pendant l’après-midi »
13.6 Cinq prières journalières dans les évangiles
14. Confirmation mathématique des cinq prières journalières
15. Quelle sourate et combien de raka’ât récite-t-on dans la salât »
15.1 15:87: Définition des « sept en séries de deux » (sab’an min almathanî)
15.2 Le contexte de la sourate 15 lie 15:87 à la pratique de la salât
15.3 Preuves circonstancielles au sujet de la prière de deux rakaʿât dans l’islam sunnite et shiite
15.3.1 La prière du vendredi
15.3.2 L’Islam shiite
15.3.3 Hadith Bukhari (Sahih), volume 1, livre 8, numéro 346
15.4 Deux raka’ât dans chaque salât: Des preuves coraniques supplémentaires
15.5 Les versets qui montrent deux prosternations successives confirment également une prière de deux raka’ât
15.6 Le mot « prosternation » (al soujoûd) au singulier
15.7 La prière du danger : La permission de raccourcir la salât en 4:102-103 sous-entend une salât de deux rakaʿât en temps normal
15.8 La combinaison des verbes « se courber et se prosterner » dans le Coran prouve également une prière de deux raka’ât
15.9 La prière de deux raka’ât codée mathématiquement
15.9.1 Le mot « salât »
15.9.2 Le nombre de récitations journalières de la sourate 1 est codé directement en 15:87
15.9.3 Les deux tawâfs du hajj et sab’an al mathani
15.9.4 La fréquence du chiffre sept du début du coran (1:1) à 15:87
15.9.5 Tous les chiffres « 7 » de 1:1 à 15:87 y compris ceux présents dans le texte coranique
15.9.6 Addition de tous les nombres directement associés avec le chiffre « 7 » dans ce groupe de 343 versets (7×7×7)
15.9.7 Sourate 15, verset 87
15.9.8 Récapitulation des signes mathématiques qui démontrent que le verset 15:87 reflète le rythme de récitation de la sourate 1 en séries de deux dans les 5 prières rituelles
15.10 Les imams Sunnites et Shiites vraiment versés dans le coran et les hadiths savent que Dieu avait décrété 10 raka’ât au prophète dans le coran. Pourquoi ont-ils dévié en adoptant 17 raka’ât ?
16. Le Coran doit être récité en position debout pendant la salât
17. 50:39-40 impliquent les cinq périodes coraniques de prière et enseigne de glorifier Dieu à la fin du rituel de prosternation à la fin de deux raka’ât (confirmant ainsi le « Tachahoud »)
17.1 Définition de « soujoûd » dans le Lane Lexicon (édition de 1863)
17.2 Signification et implication de « adbâra al soujoûd » (« dans les dos de la prosternation »)
17.3 Quelle glorification finale (tachahoud) devons-nous réciter à la fin de la prière de deux raka’ât ?
17.3.1 Le tachahoud et la chahadah
17.3.2 Le secret du tachahoud dans le Coran
17.3.3 Le deuxième sens de « aux dos de la prosternation »
18. Peut-on réciter d’autres versets que la sourate 1 dans la salât ?
19. Les six périodes de temps coraniques qui définissent 24 heures
19.1. Période entre la disparition visuelle du soleil au coucher du soleil et la fin du crépuscule
19.2. La nuit noire
19.3. Période de l’aube (apparition de l’aube jusqu’avant le lever du soleil)
19.4. Période du matin (lever du soleil jusqu’au soleil au zénith)
19.5. Les deux périodes à partir du soleil au zénith jusqu’à la mi-après-midi et de la moitié de l’après-midi jusqu’au coucher du soleil
20. La prière rituelle a été prescrite à des horaires spécifiques
20.1 Première prière : Prière de la tombée de la nuit (salât al ‘ichâ’ = صلوة العشاء)
20.2 Deuxième prière : La prière « Nafilah » (surérogatoire) de la nuit
20.3 Troisième prière : La prière de l’aube (صلوة الفجر)
20.4 Quatrième prière : La Prière médiane (الصَّلَوة الْوُسْطَىٰ)
20.5 Cinquième prière : La prière de la mi-après-midi
21. Les prières canoniques et les points cardinaux
22. Quelle est la vraie position pendant la journée de « al salât al woustâ » : Le miracle mathématique de 2:238
22.1 Des propriétés mathématiques remarquables définissent la signification de « al salât al woustâ »
22.2 Nous devons sauvegarder les prières rituelles quatre fois par jour
23. La prière du vendredi
23.1 La semaine de sept jours dans le Coran
23.2 La raison pour laquelle « le jour du rassemblement » est le sixième jour de la semaine
23.2.1 L’intersection entre les mots « salât » et « jour »
23.2.2 Le système des 365 mots « jour » fonctionne comme un calendrier
24. Pourquoi 67 formes simples du mot « salât » dans le Coran ?
25. La fréquence du mot « al salât » (V.M. 162) est en phase avec le nombre de prières obligatoires et la Ka’bah
26. Le mot « jour » reflète le nombre de versets de la sourate 1 récités dans 4 prières journalières obligatoires
27. Le mot « Qiblah » apparaît quatre fois
28. Est-ce que « salâm » ou « Salâmoun ‘alaykoum » (habituellement récité à la fin de la prière) fait partie du rituel de la salât ?
29. Prier dans des circonstances inhabituelles
30. Pouvons-nous rattraper une prière en la faisant plus tard ?
31. Est-ce que jeûner pendant le mois de ramadan et ne pas manger de porc est suffisant pour être musulman ? Faire sa prière est-il obligatoire pour faire partie de la communauté musulmane ?
32. Qui hérite du paradis en Islam
33. La salât et tous les rituels de l’Islam ont été révélés à Abraham et non pas Mohammed, tous les messagers et prophètes ont pratiqué la prière rituelle telle que décrite dans le Coran
34. Une personne qui ne pratique pas la salât et ne s’acquitte pas de la zakât peut-elle se rendre dans une mosquée ?
35. Une femme peut-elle prier quand elle est indisposée ?
36. A-t-on le droit d’interdire aux femmes l’accès aux mosquées ?
37. Une femme peut-elle diriger la prière rituelle en présence d’hommes ou faire l’appel à la prière ?
38. Pourquoi satan veut vous nous empêcher à tout prix de faire la prière rituelle
39. Une société musulmane institutionnalise la salât et la zakât
40. L’islam sunnite prétend qu’il faut mettre à mort une personne qui ne fait pas sa prière rituelle. Que dit le Coran à ce sujet ?
41. Une vue d’ensemble des buts et bienfaits de la prière rituelle
42. La prière funéraire d’après le Coran
43. La prière rituelle dans le Coran
Conclusion
1. Salât : Définition
La
racine du mot « Salât » (صلوة) est
« Salâ » (صلو),
« avoir le centre du dos courbé », « ressentir une douleur dans
le bas du dos » (Dictionary of the Holy Quran, par Omar). Le verbe « sallâ » (صلى) signifie « faire la
prière rituelle » dans le contexte coranique, dans le sens qu’il s’agit « d’établir
une relation ou un contact » avec notre Créateur en pratiquant la prière
rituelle qu’Il a décrétée à cet effet. Il est impossible de traduire en français
par un seul mot la vraie signification du mot « salât ». « Rituel de prière
pour établir une communication avec Dieu » donnerait une idée assez précise, et
l’expression plus simple « prière rituelle » a été choisie dans cette étude.

Ci-dessus, le Dictionnaire classique d’Edward Lane définit le verbe « sallâ » comme signifiant « il a prié, supplié, pétitionné » : et en particulier « il a effectué l’acte de prière divinement décrété et désigné par le mot salât ».

Le dictionnaire d’Edward Lane indique que le mot « salât » est « utilisé pour signifier un certain mode de prière bien connu, ou manière, [de service religieux,] car il inclut la prière ; [la prière divinement assignée;] l’une des « salawât » (prières) divinement assignées ; un certain service religieux qui comprend le roukou (baisser la tête de telle sorte que les mains touchent les genoux) et le soujoud (prosternation de sa personne d’une manière particulière)… »
Le Coran fonctionne d’une façon très simple en ce qui concerne la prière rituelle : Dieu est Omnipotent, Il contrôle toutes choses, et Il a fait en sorte que malgré la corruption qui est venue entacher la prière rituelle en raison des hadiths et de la sounnah, sa structure de base a été préservée afin que nous comprenions le langage du Coran lié à la prière rituelle, tel qu’il sera prouvé tout au long de cette étude.
2. Qui enseigne la salât ? Le Coran, les hadiths et la sounnah, ou une combinaison des deux ?
حَافِظُوا عَلَى الصَّلَوَاتِ وَالصَّلَوةِ الْوُسْطَىٰ وَقُومُوا لِلَّهِ قَانِتِينَ
(2:238) Sauvegardez les prières rituelles (al salawât), et la prière médiane (al salât al woustâ), et tenez-vous debout devant Dieu (pendant la salât) avec humilité.
فَإِنْ خِفْتُمْ فَرِجَالًا أَوْ رُكْبَانًا فَإِذَا أَمِنتُمْ فَاذْكُرُوا
اللَّهَ كَمَا عَلَّمَكُم مَّا لَمْ تَكُونُوا تَعْلَمُونَ
(2:239) Et si vous éprouvez de la crainte, alors [priez] à pied ou en conduisant votre monture. Et quand vous êtes en sécurité, alors rappelez-vous de Dieu comme Il vous (vous = tous les musulmans à toutes époques) a enseigné ce que vous ignoriez.
Nous voyons que c’est Dieu Lui-même qui nous enseigne la salât. Mohammed nous a initialement transmis la salât en la pratiquant avec les autres musulmans grâce à sa compréhension profonde du Coran lorsque ce dernier a été révélé dans son cœur. Après sa mort, c’est le Coran qui confirme l’enseignement initial et nous enseigne la salât, et, si besoin est, la rectifie à chaque fois qu’il y a altération du rituel originel. Il nous suffit donc d’étudier le Coran en profondeur et de le suivre exclusivement (17:46, 7:52, 10:37) pour identifier et comprendre le rituel révélé par Dieu.
3. Le Coran est-il pleinement détaillé ?
أَفَغَيْرَ اللَّهِ أَبْتَغِي حَكَمًا وَهُوَ الَّذِي أَنزَلَ إِلَيْكُمُ الْكِتَابَ مُفَصَّلًا وَالَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ
الْكِتَابَ يَعْلَمُونَ أَنَّهُ مُنَزَّلٌ مِّن رَّبِّكَ بِالْحَقِّ فَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُمْتَرِينَ
(6:114) Pourquoi donc aurais-je recours à autre que Dieu comme juge, alors qu’Il est Celui qui vous a révélé le livre pleinement détaillé ?! Ceux à qui nous avons donné le livre savent [pertinemment] qu’il s’agit de la vérité révélée par ton Seigneur. Alors ne sois pas du nombre de ceux qui doutent ! (voir également 7:52, 10:37).
Remettre en cause ce qu’Allah a Lui-même proclamé mot pour mot dans le Saint Coran revient à sombrer dans l’incrédulité. Dieu est celui qui nous a enseigné la salât dans le Coran, et a protégé sa structure de base afin que nous puissions identifier et comprendre les enseignements du Coran pleinement détaillé, et si besoin est rectifier toute altération. Même entre les ennemis jurés que sont les sunnites et les chiites, la prière du matin et du vendredi est, par exemple, quasiment strictement identique.
Le Coran est conçu (1) pour enseigner la salât et (2) pour prévenir et si besoin est rectifier toute tentative de corruption.
4. Où l’appel à la prière est-il mentionné dans le Coran ?
Trois versets mentionnent la pratique de l’appel à la prière en Islam. Citons tout d’abord les deux qui sont les plus évidents :
وَإِذَا نَادَيْتُمْ إِلَى الصَّلَوةِ اتَّخَذُوهَا هُزُوًا وَلَعِبًا ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَعْقِلُونَ
(5:58) Quand vous faites l’appel à la prière (salât), ils en font un objet de dérision et de moquerie; ce parce qu’ils sont des gens dénués de tout entendement.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا نُودِيَ لِلصَّلَوةِ مِن يَوْمِ الْجُمُعَةِ فَاسْعَوْا
إِلَىٰ ذِكْرِ اللَّهِ وَذَرُوا الْبَيْعَ ذَٰلِكُمْ خَيْرٌ لَّكُمْ إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ
(62:9) O vous qui croyez, quand l’appel à la prière (salât) est effectué le jour du rassemblement (vendredi), alors hâtez-vous vers le rappel de Dieu, et abandonnez tout commerce. C’est mieux pour vous, si (seulement) vous saviez.
Ce que nous apprenons de ces versets est que le verbe utilisé pour référer à l’appel à la prière est le verbe « nâdâ » (نادي = appeler à haute voix, forme III). Si l’on veut désigner la personne qui « appelle à haute voix » à la prière selon les respectant les lois de l’arabe coranique, il faut former un participe actif directement à partir du verbe « nâdâ » (il s’agit en l’occurrence du mot « mounâdiyoun » = مُنَادِيٌ, forme III). C’est en appliquant cette règle simple que l’on identifie le verset qui mentionne la personne qui effectue l’appel à la prière dans le Coran, ainsi que les mots qu’elle récite :
رَّبَّنَا إِنَّنَا سَمِعْنَا مُنَادِيًا يُنَادِي لِلْإِيمَنِ أَنْ آمِنُوا بِرَبِّكُمْ فَآمَنَّا
رَبَّنَا فَاغْفِرْ لَنَا ذُنُوبَنَا وَكَفِّرْ عَنَّا سَيِّاتِنَا وَتَوَفَّنَا مَعَ الْأَبْرَارِ
(3:193) Notre Seigneur, en vérité nous avons entendu un appeleur appeler à la foi : « Ayez foi en votre Seigneur ! » ; Alors nous avons cru. Notre Seigneur, pardonne-nous donc nos péchés et efface nos mauvaises actions et fais que nous mourrions en étant du nombre des véridiques.
L’appel à la prière coranique est donc « آمِنُوا بِرَبِّكُمْ » (âminoû bi rabbikum = « Ayez foi en votre Seigneur ! »). Ceci implique que les mots « adhân » (أَذَان = proclamation) et « mouadhin » (مُؤَذِّن = annonceur) que l’on trouve dans les hadiths en relation avec l’appel à la prière sont une corruption de la langue arabe coranique. Les mots « adhân » et « mouadhin » apparaissent bien dans le Coran, mais ont une signification différente de celle des hadiths et ne sont jamais liés à l’appel à la prière.
Le contexte de 3:193 est défini par les versets 3:191-193, et il apparaît que le verset 3:191 est directement lié à la pratique des prières rituelles, ce qui ressort clairement quand on compare 3:191 avec le verset 4:103 qui utilise le même verbe et les mêmes mots dans le même ordre et à trait à la pratique de la salât à des horaires spécifiques en cas de danger ou en conditions normales.
« La salât » symbolise « la foi » en Dieu dans le Coran, de même que la « zakât » symbolise « les bonnes actions » (2:277). C’est pourquoi l’appel à la prière coranique va droit au but en appelant : « Ayez foi en votre Seigneur ! ».
Ni le nom du prophète ni aucun autre nom n’est mentionné à côté du nom de Dieu, (voir 39:45) dans l’appel à la prière coranique, contrairement à l’« adhân » sunnite et shiite qui est dérivé de hadiths corrompus, à savoir de « hadiths autres que Dieu et Ses versets » (45:6).
Je vous conseille de lire l’article au sujet de l’« appel à la prière coranique » concernant tous les détails prouvant que « âminoû bi rabbikoum » (آمِنُوا بِرَبِّكُمْ = « Ayez foi en votre Seigneur! ») est bien l’appel à la prière décrété dans le Coran. Il peut être récité une ou plusieurs fois à la suite (par exemple une minute), car rien ne l’interdit dans le Coran, et le but est de rappeler aux croyants et à la race humaine quand vient l’heure de la prière rituelle. Nous verrons plus loin que la prière de la nuit étant surérogatoire (17:79), il n’y a donc que quatre prières obligatoires sur cinq (au coucher du soleil, à l’aurore, à la mi-journée et à la mi-après-midi), ce qui implique donc quatre appels à la prière par jour.
La valeur mathématique de l’appel à la prière est 362 (آمِنُوا بِرَبِّكُمْ = « Ayez foi en votre Seigneur ! », V.M. 362) et si nous la combinons avec la valeur mathématique du mot « al salât » (V.M. 162) il est intéressant que nous obtenons le résultat suivant :
362 (آمِنُوا بِرَبِّكُمْ = « ayez foi en votre Seigneur ») + 162 (الصلوة = al salât) = 524 = 4 × 131 (V.M. « salât »).
Et Dieu est Savant.
5. Avant d’en venir aux ablutions : Quelles sont les conditions requises pour faire la prière, et les règles d’hygiène qui y sont liées ?
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْرَبُوا الصَّلَوةَ وَأَنتُمْ سُكَارَىٰ حَتَّىٰ تَعْلَمُوا مَا تَقُولُونَ
وَلَا جُنُبًا إِلَّا عَابِرِي سَبِيلٍ حَتَّىٰ تَغْتَسِلُوا وَإِن كُنتُم مَّرْضَىٰ أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ أَوْ
جَاءَ أَحَدٌ مِّنكُم مِّنَ الْغَائِطِ أَوْ لَامَسْتُمُ النِّسَاءَ فَلَمْ تَجِدُوا مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا
طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُمْ إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَفُوًّا غَفُورًا
(4:43) O vous qui croyez, ne prenez point part à la prière rituelle (salât) si vous êtes intoxiqués jusqu'à tant que vous sachiez ce que vous dîtes, ni [lorsque vous êtes] impurs - à moins que vous ne soyez en route - [et attendez] jusqu'à tant que vous vous soyez soigneusement lavés. Si vous êtes malades ou en voyage, ou que l’un d’entre vous est allé aux toilettes, ou que vous ayez eu une relation de nature intime avec les femmes, et que vous ne trouviez pas d’eau (d’après le Coran, c’est avec de l’eau qu’on se lave), touchez de la terre propre et frottez [doucement] vos visages et vos mains. En vérité Dieu est celui qui absout les péchés, celui qui pardonne.
On ne peut faire la prière en état d’intoxication ou d’impureté. Précisons que l’alcool et les drogues sont strictement interdits en Islam (2:219, 5:90), mais que le Coran prend tous les cas de figure en ligne de compte, même de ceux qui s’égarent. satan connaît la nature humaine et veut que les gens qui sont intoxiqués soient déprimés, se sentent coupables et tombent encore plus bas en oubliant Dieu et en délaissant la prière rituelle. L’un des messages de 4:43 est que quel que soit le cas de figure, personne ne doit jamais abandonner la prière rituelle. La pratiquer force les gens à rester sobre et les empêche de tomber en état de dépendance car on ne peut prier en état d’ébriété par exemple. La salât est obligatoire quatre fois par jour (nous y reviendrons plusieurs fois dans cette étude) sur un total de cinq prières journalières, et le croyant est vite confronté à choisir entre deux modes de vie complètement incompatibles. Nous reviendrons plus loin au fait que l’un des buts de la prière rituelle est de tenir les croyants à l’écart du mal et des vices de la société.
4:43 nous enseigne également l’importance cruciale de « savoir ce que l’on dit » pendant la prière, ce qui devrait être une leçon pour ces millions de musulmans de par le monde qui récitent la prière en arabe sans même comprendre un seul mot de ce qu’ils disent, et n’ont même pas l’excuse d’être intoxiqués. Chaque musulman devrait au moins comprendre et connaître par cœur la signification de la sourate 1 dans sa propre langue, puisqu’on la récite systématiquement pendant la prière, et parce que cela permet ainsi de prier de façon intelligente n’importe où et avec n’importe quel musulman de par le monde.
Le verset ci-dessus, même s’il mentionne les ablutions sèches, n’est pas celui qui détaille les ablutions classiques avant la prière. Il établit par contre les règles d’hygiène du musulman et comporte à ce sujet deux parties distinctes :
- Il définit d’abord qu’il ne faut pas faire la prière si on est intoxiqué ou en état d’impureté (défini dans le verset par le fait d’aller aux toilettes ou d’avoir un rapport sexuel) à moins de se laver soigneusement, sauf si on est sur la route et qu’on n’a pas le choix. Le verbe « taghtasilou » (تَغْتَسِلُ, « se laver soigneusement » ou « prendre un bain », forme VIII) utilisé dans le verset est employé en tant que participe passif en 38:42 où il signifie « un endroit où se baigner » (مغتسل = moughtasaloun). Il s’agit du verset où Job reçoit l’ordre de frapper le sol avec son pied, ce qui révèle une source où il peut se baigner et boire pour soigner son infection grâce aux qualités médicinales de la source.
- On doit donc se laver soigneusement avec de l’eau en revenant des toilettes, ainsi que si on a eu des relations de nature intime.
Contrairement à l’interprétation sunnite erronée, le fait de devoir obligatoirement prendre un bain en état d’impureté (par exemple après un rapport sexuel) n’est pas obligatoire, même si c’est évidemment souvent préférable, car sinon 4:43 impliquerait qu’il faudrait également prendre un bain systématiquement en revenant des toilettes (!). Un bain complet ou une douche n’est pas toujours possible ou pratique selon la situation et Dieu le sait : Il a fait de notre religion une religion facile à pratiquer (20:2) et le verset indique donc qu’il faut simplement se laver soigneusement lorsqu’on est aux toilettes ou après eu avoir des rapports de nature intime et non pas nécessairement prendre un bain. De même, la légende selon laquelle on doit refaire ses ablutions après avoir simplement fait un vent (c.à.d. après avoir eu des gaz) est une invention des hadiths sans le moindre fondement coranique, tout simplement car cela ne répond pas à la définition de l’état d’impureté dans le Coran telle que défini en 4:43, à savoir aller aux toilettes ou avoir un rapport sexuel.
- Le Coran est pleinement détaillé et 4:43 explique d’autre part que faire lorsqu’on manque d’eau pour se purifier (ablutions sèches).
- Le but des règles d’hygiène et des ablutions est, en plus de l’extrême importance de la propreté en général en Islam, de se présenter en état de pureté physique devant Dieu pour faire la prière de même que de ses prochains lors d’une prière en groupe. La propreté et pureté physique a aussi un impact positif sur l’état d’esprit avant, pendant et après la prière rituelle.
En résumé, 4:43 indique qu’il faut être en pleine possession de ses moyens intellectuels, c'est-à-dire ne pas être intoxiqué, pendant la prière, ni être impur, ainsi que les cas de figure qui définissent l’état d’impureté (aller aux toilettes ou avoir une relation intime avec une femme), auxquels cas il faut se laver soigneusement avec de l’eau ou à défaut, symboliquement avec de la terre propre.
6. Si on n’a pas besoin des hadiths pour faire la prière rituelle, où trouve-t-on le détail des ablutions dans le Coran ?
Le rituel d’ablutions comporte quatre étapes selon 5:6, ni plus, ni moins; les ablutions sèches et autres situations particulières sont également à nouveau détaillées:
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلَوةِ فَاغْسِلُوا وُجُوهَكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ إِلَى الْمَرَافِقِ
وَامْسَحُوا بِرُءُوسِكُمْ وَأَرْجُلَكُمْ إِلَى الْكَعْبَيْنِ وَإِن كُنتُمْ جُنُبًا فَاطَّهَّرُوا وَإِن كُنتُم
مَّرْضَىٰ أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ أَوْ جَاءَ أَحَدٌ مِّنكُم مِّنَ الْغَائِطِ أَوْ لَامَسْتُمُ النِّسَاءَ فَلَمْ تَجِدُوا
مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُم مِّنْهُ مَا يُرِيدُ اللَّهُ لِيَجْعَلَ
عَلَيْكُم مِّنْ حَرَجٍ وَلَٰكِن يُرِيدُ لِيُطَهِّرَكُمْ وَلِيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ
(5:6) Ô vous qui croyez, quand vous êtes debout dans l’intention de faire la prière rituelle alors (1) lavez vos visages, (2) puis lavez vos mains jusqu’aux coudes, (3) et oignez vos têtes et (4) vos pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous. Mais si vous êtes malades ou en voyage, que quiconque d’entre vous revienne des toilettes, ou que vous ayez eu des relations de nature intime avec les femmes, et que vous ne trouviez pas d’eau, alors touchez de la terre propre, et frottez vos visages et vos mains avec elle. Dieu ne souhaite pas vous causer de difficultés mais souhaite vous purifier et parfaire ses bienfaits envers vous afin que vous soyez reconnaissants.
5:6 décrit quatre étapes pour faire ses ablutions :
1. lavez vos visages,
2. lavez vos mains jusqu’aux coudes,
3. oignez vos têtes.
4. (oignez) vos pieds jusqu’aux chevilles.
Toute étape supplémentaire ajoutée au rituel ci-dessus est une corruption du rituel coranique décrété par Allah.
- L’Islam sunnite invente des étapes supplémentaires pour les ablutions (laver la bouche, le nez, les oreilles) et prétend qu’il faut se laver trois fois à chaque étape : C’est une déformation du rituel révélé par Allah et que rien ne peut abroger ou compléter car il est pleinement détaillé. Si vous êtes très sale, il est possible que vous deviez laver vos mains plus que trois fois ; si vous êtes propre, une seule fois suffira, et c’est à chacun d’apprécier.
De même que 4:43, 5:6 confirme qu’aller aux toilettes et avoir des rapports intimes avec une femme définissent l’état d’impureté et la nécessité de se laver avec de l’eau.
Remarque: Il n’est pas obligatoire de se laver les pieds à chaque fois car 5:6 utilise le verse « oindre » (امْسَحُوا = imsahû = « oignez ») à la fois pour la tête et les pieds. Si vos pieds sont sales, il est évidemment préférable de les laver, mais le minimum requis est simplement de les oindre, de même que l’on fait avec les cheveux. Le verbe « oindre » ouvre donc la possibilité de se laver les pieds, mais ce n’est certainement pas une obligation comme le prétendent les sunnites.
Concernant la nécessité de refaire ses ablutions, 5:6 décrète que « quand vous êtes debout dans l’intention de faire la prière rituelle alors (1) lavez vos visages, (2) puis lavez vos mains jusqu’aux coudes, (3) et oignez vos têtes et (4) vos pieds jusqu’aux chevilles…
Il faut donc par définition les refaire avant chaque prière, lesquelles doivent obligatoirement être faites à l’heure, normalement juste après l’appel à la prière (ce n’est pas pour rien qu’il y a un appel à la prière en islam !). L’Islam est une religion de bon sens, et si par exemple vous êtes amené à faire la prière de la mi-journée (définie plus loin) à peine quelques minutes avant la prière du milieu de l’après-midi, vous êtes déjà en état de pureté d’ablutions et les refaire à nouveau n’aurait aucun sens. Mais en règle générale, il faut prier dès après l’appel à la prière et il faut refaire ses ablutions à chaque fois.
L’islam sunnite prétend qu’il n’est pas nécessaire de refaire ses ablutions si vous n’êtes pas allé aux toilettes, n’avez pas fait de vent et que vous n’avez pas eu de rapport sexuel. Comme d’habitude avec les hadiths et la sounnah, ces derniers contredisent l’enseignement coranique qui exige de refaire ses ablutions chaque qu’on se lève pour faire la prière.
- 5:6 nous ordonne de laver nos pieds avant la prière, ce qui est une première indication que nous devons prier pieds-nus. La section suivante nous en dit plus :
7. Où trouve-t-on dans le Coran que nous devons prier Pieds Nus ?
فَلَمَّا أَتَاهَا نُودِيَ يَا مُوسَىٰ
(20:11) Alors quand il y parvint, il fut appelé: « Ô Moïse,
إِنِّي أَنَا رَبُّكَ فَاخْلَعْ نَعْلَيْكَ إِنَّكَ بِالْوَادِ الْمُقَدَّسِ طُوًى
(20:12) En vérité Je suis Ton Seigneur, donc enlève tes sandales. En vérité, tu es dans la vallée sacrée de Touwa,
وَأَنَا اخْتَرْتُكَ فَاسْتَمِعْ لِمَا يُوحَىٰ
(20:13) Et Je t’ai choisi, donc écoute ce qui est révélé :
إِنَّنِي أَنَا اللَّهُ لَا إِلَٰهَ إِلَّا أَنَا فَاعْبُدْنِي وَأَقِمِ الصَّلَوةَ لِذِكْرِي
(20:14) En vérité Je suis Dieu, il n’y a point de divinité si ce n’est Moi. Alors adore-Moi et fais la prière rituelle (salât) pour te rappeler de Moi. »
- Moïse a reçu le commandement divin d’enlever ses sandales par respect pour Dieu et pour faire la prière rituelle : C’est pour cela que nous enlevons nos chaussures dans les mosquées et tout endroit où nous nous apprêtons à faire la prière.
Certaines coranistes qui veulent tout réinventer prétendent qu’il n’est pas nécessaire de prier pieds nus et que la raison pour laquelle Moïse a dû enlever ses chaussures était qu’il se trouvait dans la vallée sacrée de Touwa. C’est de toute évidence faux, car sinon il aurait également dû par la suite voyager pieds nus dans toute la vallée de Touwa et Dieu n’impose jamais d’absurdité.
8. Dans quelle direction tourne-t-on nos visages pendant la prière rituelle, où se trouve la mosquée sacrée ?
8.1 Il faut tourner son visage vers la mosquée sacrée pendant la prière
قَدْ نَرَىٰ تَقَلُّبَ وَجْهِكَ فِي السَّمَاءِ فَلَنُوَلِّيَنَّكَ قِبْلَةً تَرْضَاهَا فَوَلِّ وَجْهَكَ شَطْرَ
الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ وَحَيْثُ مَا كُنتُمْ فَوَلُّوا وُجُوهَكُمْ شَطْرَهُ وَإِنَّ الَّذِينَ أُوتُوا
الْكِتَابَ لَيَعْلَمُونَ أَنَّهُ الْحَقُّ مِن رَّبِّهِمْ وَمَا اللَّهُ بِغَافِلٍ عَمَّا يَعْمَلُونَ
(2:144) Certes, nous t’avons vu (Ô Mohammed) tourner ton visage vers les cieux; Nous allons donc te diriger vers une Qiblah qui te siéra. Alors (1) tourne (Ô Mohammed) ton visage vers la mosquée sacrée ! (2) Et où que vous soyez, tournez vos visages en sa direction ! Et ceux qui ont reçu le livre (avant vous) savent pertinemment qu’il s’agit de la vérité émanant de leur Seigneur ; Dieu n’est jamais oublieux de leur comportement.
وَمِنْ حَيْثُ خَرَجْتَ فَوَلِّ وَجْهَكَ شَطْرَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ
وَإِنَّهُ لَلْحَقُّ مِن رَّبِّكَ وَمَا اللَّهُ بِغَافِلٍ عَمَّا تَعْمَلُونَ
(2:149) Et où que tu ailles, (3) tourne (Ô mohammed) ton visage en direction de la mosquée sacrée ! C’est certes la vérité de la part de ton Seigneur, et Dieu n’est pas inconscient de ce que vous faites.
وَمِنْ حَيْثُ خَرَجْتَ فَوَلِّ وَجْهَكَ شَطْرَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ وَحَيْثُ مَا كُنتُمْ فَوَلُّوا
وُجُوهَكُمْ شَطْرَهُ لِئَلَّا يَكُونَ لِلنَّاسِ عَلَيْكُمْ حُجَّةٌ إِلَّا الَّذِينَ ظَلَمُوا مِنْهُمْ فَلَا
تَخْشَوْهُمْ وَاخْشَوْنِي وَلِأُتِمَّ نِعْمَتِي عَلَيْكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَهْتَدُونَ
(2:150) Et où que tu ailles, (4) tourne (Ô Mohammed) ton visage en direction de la mosquée sacrée ! (5) Et ou que vous soyez, tournez vos visages en sa direction ! Afin que les gens n’aient point de prétexte contre toi, à l’exception de ceux parmi eux qui sont injustes. Alors ne les craignez pas ; Craignez-moi ! Afin que je parachève ma faveur à votre égard, et afin que vous soyez guidés.
- Le Coran indique que nous devons tourner nos visages en direction de la mosquée sacrée pendant la prière. Le langage du Coran est hautement symbolique et la lecture de ces trois versets rapprochés (2:144 et 2:149-150) révèle que le saint prophète et les croyants ont reçu le commandement à l’impératif de tourner leur visages en tout cinq fois en direction de la mosquée sacrée :
- Mohammed reçoit l’ordre de tourner son visage trois fois vers la Mecque.
- Les croyant reçoivent l’ordre de tourner leurs visages deux fois.
Ceci confirme donc implicitement cinq prières journalières.
8.2 Où est située la mosquée sacrée ?
Certains égarés parmi les coranistes tentent de manipuler la signification du Coran en prétendant que la mosquée sacrée ne se trouve pas à La Mecque. Ce mensonge abject est facile à démonter car le Coran mentionne La Mecque nommément en 48:24 et directement en relation avec la mosquée sacrée et la pratique des rituels du pèlerinage (48:25, 48:27):
وَهُوَ الَّذِي كَفَّ أَيْدِيَهُمْ عَنكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ عَنْهُم بِبَطْنِ مَكَّةَ مِن
بَعْدِ أَنْ أَظْفَرَكُمْ عَلَيْهِمْ وَكَانَ اللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرًا
(48:24) Il est Celui qui a empêché leurs mains de vous porter atteinte, de même que vos mains, au sein de la Mecque, après vous avoir accordé la victoire sur eux ; et Dieu a été témoin de tout ce que vous avez fait. (48:25) Ils sont ceux qui ont rejeté la foi, vous ont maintenu à l’écart de la mosquée sacrée, et ont empêché vos sacrifices d’atteindre leur destination légitime (il s’agit ici du sacrifice pendant le hajj). Et s’il n’en était qu’il y avait des hommes et des femmes croyants que vous ne connaissiez pas et que vous auriez annihilés, et qui vous auraient [également] porté atteinte sans que vous soyez au courant de la situation… : C’est ainsi que Dieu embrasse de Sa miséricorde qui Il veut. S’ils avaient été [un groupe] distinct, Nous aurions certainement infligé à ceux qui ont rejeté la foi une rétribution douloureuse. ….. (48:27) Dieu a assurément exaucé le songe prémonitoire du messager : « En vérité, vous entrerez dans la mosquée sacrée, s’il plaît à Dieu, en toute sécurité, en vous ayant rasé la tête, ou écourté [vos cheveux], et sans ressentir la moindre crainte ». Car Il savait ce que vous ne saviez pas, et a, de plus, parallèlement préparé le terrain pour une victoire imminente.
Il faut vraiment être égaré et manquer de sincérité pour se laisser manipuler par les mensonges coranistes.
Remarque: Lorsque nous tournons nos visages vers la mosquée sacrée pour la prière rituelle, il ne devrait jamais y avoir le moindre doute quant à la direction à suivre: C’est la distance la plus courte (comme lorsque vous prenez un avion vers La Mecque pour y faire le pèlerinage) et il faut donc suivre une ligne parfaitement droite (compte tenu de la rotondité de la terre bien sûr). Un moyen très simple de déterminer la direction à suivre au degré près, est Google Earth : Vous pouvez pointer directement sur votre maison et tracer une ligne droite dont l’extrémité est située au centre de la Ka’bah, tout en tenant compte de la rotondité de la terre. C’est à quel point Google Earth est précis. Il suffit ensuite de zoomer sur votre maison et de prendre un repère visuel situé à proximité et dans le champ de la ligne tracée en direction de la Mecque et vous aurez déterminé une Qiblah parfaite. Il y a bien sûr également plusieurs applications que l’on peut installer sur son téléphone portable et qui définissent cette direction avec plus ou moins de précision (la direction diffère parfois légèrement selon les applications) grâce à une boussole virtuelle.
8.3 Le peuple d’Israël au temps de Moïse priait en direction de la mosquée sacrée
Tel qu’indiqué en 2:144, les vrais experts de la Bible parmi les juifs et les chrétiens savent pertinemment (même s’ils le dénient publiquement) que La Mecque (anciennement Becca) était la Qiblah (direction) pour faire la prière rituelle, ainsi que le lieu de pèlerinage (Hajj) du peuple d’Israël (Psaume 84:5-6, Esaïe 60, Coran 3:96, 48:24).
Dieu a également ordonné au peuple de Moïse de transformer leurs maisons en Qiblahs (sanctuaires où l’on fait la prière rituelle orientés vers la mosquée sacrée) :
وَأَوْحَيْنَا إِلَىٰ مُوسَىٰ وَأَخِيهِ أَن تَبَوَّآ لِقَوْمِكُمَا بِمِصْرَ بُيُوتًا
وَاجْعَلُوا بُيُوتَكُمْ قِبْلَةً وَأَقِيمُوا الصَّلَوةَ وَبَشِّرِ الْمُؤْمِنِينَ
(10:87) Et nous avons inspiré Moïse et son frère (Aaron): « Etablissez (forme plurielle duelle) votre peuple en Egypte dans des maisons, et faites de vos maisons des Qiblahs (sanctuaires où l’on s’oriente vers la Maison Sacrée de la Mecque pour prier) et faites la prière rituelle (salât) »; et annonce (Ô Mohammed, deuxième personne du singulier) la bonne nouvelle aux croyants.
Le mot « Qiblah » signifie « direction » et implique en islam l’orientation vers la mosquée Sacrée construite par Abraham et Ismaël.
Le Coran implique que Moïse connaissait très bien le rituel du hajj à la mosquée sacrée puisqu’il s’est engagé auprès de son beau-père à travailler pour son compte huit à dix « pèlerinages » (c.à.d. « années lunaires ») lorsqu’il s’est marié à sa fille au pays de Madian (voir 28:27).
Le Coran implique donc par définition que Moïse connaissait parfaitement l’existence du hajj à la mosquée sacrée bâtie par Abraham et Ismaël et par extension tour les rituels de l’islam révélés à Abraham (voir 20:14 cité précédemment).
Remarque : Reuel (son nom d’après le livre de l’exode) était le beau-père de Moïse, et prêtre au pays de Madian (exode 2:16); Moïse connaissait donc à ce titre les rituels de l’Islam révélés à Abraham (salât, zakât, jeûne de Ramadan et hajj), en plus du fait que Dieu lui ait ordonné directement de pratiquer la salât (20:14). Le Coran nous indique qu’il était musulman car il compte les années en « pèlerinages » (hajj au pluriel). Moïse a donc vécu dans un foyer madianite (arabe) musulman pendant une dizaine d’années.
Le verset 10:87 nous enseigne donc qu’au retour de Moïse en Egypte du pays de Madian, Moïse et Aaron reçurent l’inspiration d’ordonner à leur peuple de faire de leur maison des « qiblahs » pour y « pratiquer la salât », c'est-à-dire dans le contexte coranique de prier en direction de la mosquée sacrée de Becca (aujourd’hui Mecca). Veuillez Noter le changement à la deuxième personne du singulier en fin de verset qui indique que Mohammed reçoit l’ordre de transmettre ce même commandement aux croyants afin que nous fassions de même. Ceci explique pourquoi un foyer musulman est un endroit très spécial, à savoir une « qiblah », c’est à dire un sanctuaire dédié à Dieu où se pratique la salât en direction de la Mecque. Cela explique également pourquoi les musulmans enlèvent typiquement leurs chaussures à la maison, car il s’agit d’un véritable sanctuaire de prière dédié à Dieu.
9. Chaque fois que nous lisons (ou récitons) le Coran, nous devons chercher refuge auprès de Dieu contre satan le réprouvé :
فَإِذَا قَرَأْتَ الْقُرْآنَ فَاسْتَعِذْ بِاللَّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ
(16:98) Quand vous lisez/récitez le Coran, vous devez chercher refuge auprès de Dieu contre satan le reprouvé.
- Quand nous nous tenons debout pour commencer la prière et que nous nous apprêtons à réciter le Coran, les croyants répondent au commandement ci-dessus de la façon suivante :
« Je cherche refuge auprès de Dieu contre satan le réprouvé » (اعوذ بالله من الشيطن الرجيم = a’oudhou billahi mina chhhaytani rrajîm).
En d’autres termes, cette phrase est récitée juste avant de commencer la salât ou de réciter ou lire le Coran en général.
10. Quel ton doit-on utiliser pendant la prière ? Doit-on rester silencieux derrière l’imam ou pas ?
10.1 Le ton de la prière rituelle
قُلِ ادْعُوا اللَّهَ أَوِ ادْعُوا الرَّحْمَٰنَ أَيًّا مَّا تَدْعُوا فَلَهُ الْأَسْمَاءُ الْحُسْنَىٰ
وَلَا تَجْهَرْ بِصَلَاتِكَ وَلَا تُخَافِتْ بِهَا وَابْتَغِ بَيْنَ ذَٰلِكَ سَبِيلًا
(17:110) Dis: « invoquez Dieu, ou invoquez-le Tout Clément; quel que soit (l’attribut) par lequel vous l’invoquez, c’est à Lui qu’appartiennent les plus beaux noms. » Et n’élève pas ta voix lors de ta prière rituelle (salât) ni ne la récite en silence : Trouve un chemin entre les deux.
Quand Allah décrète quelque chose, il faut obéir. Point final. Ce ton modéré est donc valable le jour comme la nuit.
- Les hadiths et la sounna enseignent de réciter la prière tantôt à voix haute (la nuit), tantôt silencieusement (le jour) ou un mélange entre les deux. Pouvez-vous m’expliquer quel est l’intérêt de faire une salât en groupe derrière un imam pendant la journée alors qu’il récite le Coran dans sa tête et alors que personne ne peut même entendre un seul mot de ce qu’il récite ? Le but de la prière est de réciter le Coran à voix haute (17:110) tout en comprenant ce que l’on dit (4:43) afin de s’en imprégner pour être guidé dans le droit chemin. Le but est de méditer les versets récités pour devenir une meilleure personne (3:113, 15:87, 17:78, 29:45). Si vous ne pouvez même pas savoir ce que récite l’imam pendant la journée à la mosquée, écoutez ce bon conseil : Restez chez-vous et faites la prière tout seul. Vous pourrez ainsi vous soumettre aux commandements du Coran en le récitant à voix haute pendant la salât tout en méditant et vous inspirant de la parole de Dieu.
Prier silencieusement seul, et encore pire en groupe, est l’une des plus graves absurdités jamais inventées par le sunnisme. La prière silencieuse pendant la journée inspirée par les hadiths est une conspiration satanique pour maintenir les croyants à l’écart de la récitation du Coran à haute voix lors de la prière en groupe afin d’empêcher les musulmans de s’imprégner de la parole de Dieu.
10.2 Les croyants qui suivent l’imam lors d’une prière rituelle en groupe doivent-ils rester silencieux ou réciter à mi-voix, doivent-ils prononcer certaines paroles à haute voix?
وَإِذَا لَمْ تَأْتِهِم بِآيَةٍ قَالُوا لَوْلَا اجْتَبَيْتَهَا قُلْ إِنَّمَا أَتَّبِعُ مَا يُوحَىٰ
إِلَيَّ مِن رَّبِّي هَٰذَا بَصَائِرُ مِن رَّبِّكُمْ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ لِّقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ
(7:203) Et lorsque tu ne leur amène point de verset (par exemple qui répond à leurs questions), ils s’exclament: « Pourquoi n’en as- tu pas inventé un ?! ». Proclame (Ô Mohammed): Je suis exclusivement (إِنَّمَا) ce qui m’est révélé par mon Seigneur ! Ceci (cette proclamation solennelle) est un éclaircissement de la part de votre Seigneur (votre = tous les musulmans), une voie de rectitude, et une miséricorde pour les gens qui ont la foi.
وَإِذَا قُرِئَ الْقُرْآنُ فَاسْتَمِعُوا لَهُ وَأَنصِتُوا لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ
(7:204) Et lorsque le Coran est récité (par un imam pendant la prière rituelle ou n’importe quelle récitation coranique en général), écoutez le et gardez le silence, afin que vous puissiez bénéficier de la miséricorde.
وَاذْكُر رَّبَّكَ فِي نَفْسِكَ تَضَرُّعًا وَخِيفَةً وَدُونَ الْجَهْرِ
مِنَ الْقَوْلِ بِالْغُدُوِّ وَالْآصَالِ وَلَا تَكُن مِّنَ الْغَافِلِينَ
(7:205) Et invoque Dieu du fond de ton âme avec humilité et crainte révérencieuse, et sans qu’aucun mot ne soit audible, à compter du matin (غُدُوّ signifie « matinées » et la racine du mot signifie « commencer le matin ») ainsi que pendant la soirée (الْآصَالِ = période qui commence juste avant le coucher du soleil et s’étend toute la nuit), et ne soyez point parmi ceux qui sont inattentifs (à la récitation du Coran).
Toute personne qui « écoute » le Coran (7:204) ne peut être celui qui le récite (certaines personnes ont cherché à manipuler le sens de ces versets pour prétendre qu’on récite la prière en silence pendant la journée et à mi-voix le soir). Que l’on suive l’imam qui récite le Coran pendant la salât ou qu’il s’agisse d’une récitation du Coran en général, nous devons observer un silence complet, écouter attentivement, invoquer notre Seigneur du fond de notre âme, et ne pas être du nombre de ceux qui sont inattentifs.
- Ceci signifie que si vous entendez quiconque dire quoi que ce soit à haute voix autre que ce que récite l’imam pendant la salât, il ne s’agit pas du rituel coranique.
Ni l’imam, ni sa congrégation ne doit dire « Amîne » (امين) après la récitation de la sourate 1, car c’est une coutume qui provient des « hadiths autres que Dieu et Ses versets » (voir Bukhari livre 6, vol. 60, hadith nº 2, et Muslim livre 4 hadith nº 828). Cela n’a pas le moindre fondement coranique.
« Amîne » signifie dans le Coran « digne de confiance », « quiétude », « sécurité », et jamais « ainsi soit-il » comme dans l’islam sunnite ou la chrétienté. Parler à voix haute en suivant l’imam contredit les versets 7:204-205 mentionnés plus haut.
Le mot « Amîne » est un bien un mot coranique, mais il n’est jamais associé avec la prière rituelle et seulement utilisé en relation avec :
(1) Plusieurs messagers qui sont qualifiés de « dignes de confiance » (amîne), à savoir Mohammed, Moïse, et autres messagers (7:68, 12:54, 26:107,…) ;
(2) Gabriel, qui est appelé l’esprit « Fidèle » (amîne) en 26:193 ; un djinn déclare également à Salomon qu’il est « digne de confiance » (27:39) ;
(3) Le paradis est un endroit « sûr » (amîne) en 44:51. Il est également dit de la cité de la Mecque qu’elle est une ville « sûre » (amîne) en 95:3.
« Amîne » ne désigne jamais l’un des attributs de Dieu dans le Coran, et ne veut jamais dire l’équivalent de « ainsi soit-il » comme dans la chrétienté. Rien dans le Coran n’indique que « amîne » doive être récité après la sourate 1, bien au contraire, et comme on l’a vu, Dieu décrète le silence absolu en écoutant l’imam.
- De même, réciter après l’imam « Rabbana wa laka lhamd » après la position courbée rompt le silence décrété par le Coran. « Rabbana wa laka lhamd » est également un rituel dérivé des hadiths et n’a rien strictement rien à voir avec le rituel coranique.
- 7:203 est l’un des versets qui prouve qu’il est interdit de suivre quoi que ce soit qui n’est pas révélé par Dieu (le Coran). Les seuls hadiths du prophète que nous sommes autorisés à suivre sont les paroles du prophète choisies par Dieu et mentionnées directement dans le Coran comme en 7:203. Quiconque prétend vraiment suivre l’exemple du prophète doit faire sienne la proclamation de Mohammad :
قُلْ إِنَّمَا أَتَّبِعُ مَا يُوحَىٰ إِلَيَّ مِن رَّبِّي
(7:203) Dis » « Je suis exclusivement ce qui m’est révélé par mon seigneur ! »
- Il ne s’agit pas d’un hadith vain tel que ceux mis par écrit pour la première fois plus de deux siècles après la mort du prophète (tel que Bukhari et Mouslim par exemple), mais de la vérité divine consignée par écrit du vivant même du prophète dans le Saint Coran. Ce n’est pas absolument pas un hasard si les versets qui suivent 7:203 (7:204-205) nous ordonnent le silence pendant la récitation du Coran, qui inclut notamment la prière, car Dieu savait que ce commandement allait être bafoué.
11. La prière en groupe
وَإِذَا كُنتَ فِيهِمْ فَأَقَمْتَ لَهُمُ الصَّلَوةَ فَلْتَقُمْ طَائِفَةٌ مِّنْهُم مَّعَكَ وَلْيَأْخُذُوا أَسْلِحَتَهُمْ فَإِذَا
سَجَدُوا فَلْيَكُونُوا مِن وَرَائِكُمْ وَلْتَأْتِ طَائِفَةٌ أُخْرَىٰ لَمْ يُصَلُّوا فَلْيُصَلُّوا مَعَكَ
وَلْيَأْخُذُوا حِذْرَهُمْ وَأَسْلِحَتَهُمْ وَدَّ الَّذِينَ كَفَرُوا لَوْ تَغْفُلُونَ عَنْ أَسْلِحَتِكُمْ وَأَمْتِعَتِكُمْ
فَيَمِيلُونَ عَلَيْكُم مَّيْلَةً وَاحِدَةً وَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِن كَانَ بِكُمْ أَذًى مِّن مَّطَرٍ أَوْ كُنتُم
مَّرْضَىٰ أَن تَضَعُوا أَسْلِحَتَكُمْ وَخُذُوا حِذْرَكُمْ إِنَّ اللَّهَ أَعَدَّ لِلْكَافِرِينَ عَذَابًا مُّهِينًا
(4:102) Et quand tu es en leur compagnie et diriges la prière pour eux, qu’un groupe parmi eux se tienne à tes côtés, et qu’ils prennent leurs armes; qu’ils se retirent ensuite derrière vous lorsqu’ils se sont prosternés, et fais venir un autre groupe qui n’a pas prié, pour qu’ils prient avec toi, et qu’ils se tiennent sur leurs gardes avec leurs armes. Ceux qui mécroient souhaitent que vous négligiez vos armes, et vos bagages pour fondre sur vous en une seule attaque. Aucun blâme [ne pèse] sur vous si vous éprouvez de la gêne en raison de la pluie ou que vous soyez malades et que vous posiez vos armes, mais prenez vos précautions. En vérité Dieu a préparé pour les incrédules un châtiment humiliant.
4:102 nous montre que même dans les situations les plus extrêmes (ici juste avant une bataille), la prière est absolument obligatoire, même lorsque l’on risque sa vie. D’après ce verset, on doit interrompre la prière en cas d’attaque, et le verset précédent (4:101) explique qu’il est possible, mais pas obligatoire, de raccourcir la prière quand on voyage et que l’on craint que des personnes nous fassent du mal. 4:102 montre également qu’il est possible de faire la même prière plusieurs fois, même en conditions normales, puisque le prophète dirigeait la prière pour plusieurs groupes successifs.
Ceci implique indirectement que si quelqu’un fait une erreur en faisant sa prière rituelle, il est bien sûr possible de la refaire, et une personne qui se trompe doit bien évidemment la refaire si possible.
Chaque créature dans l’univers connait sa prière ; Par exemple, les oiseaux font également la prière en groupe :
أَلَمْ تَرَ أَنَّ اللَّهَ يُسَبِّحُ لَهُ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَالطَّيْرُ
صَافَّاتٍ كُلٌّ قَدْ عَلِمَ صَلَاتَهُ وَتَسْبِيحَهُ وَاللَّهُ عَلِيمٌ بِمَا يَفْعَلُونَ
(24:41) Ne vois-tu pas que tout ce qui est dans les cieux et sur la terre glorifie Dieu, de même que les oiseaux qui déploient (leurs ailes) en formation? Chacun connaît parfaitement sa prière et comment célébrer (Sa) louange. Et Dieu est parfaitement au courant de (chacun de) leurs actes.
12. Quelles sont les positions successives pendant la prière et combien de fois se prosterne-t-on dans un rak’ah ?
12.1 Se tenir debout, se courber et se prosterner
وَإِذْ بَوَّأْنَا لِإِبْرَاهِيمَ مَكَانَ الْبَيْتِ أَن لَّا تُشْرِكْ بِي شَيْئًا
وَطَهِّرْ بَيْتِيَ لِلطَّائِفِينَ وَالْقَائِمِينَ وَالرُّكَّعِ السُّجُودِ
(22:26) Et puis nous avons assigné à Abraham le site du temple: « N’associe rien à côté de Moi, et purifie mon temple pour ceux qui font le tawâf (rituel qui consiste à tourner autour de la Kaaba), et ceux qui se tiennent debout, se courbent, et se prosternent [lors de la Salât]. »
Dieu détaille les positions successives de la prière dans l’ordre que nous avons hérité et confirme que la structure de base est historiquement parfaitement préservée.
Remarque : Veuillez noter que lorsqu’on se relève brièvement après s’être courbé, il ne s’agit pas d’une position de prière à part entière mais d’une simple transition entre la position courbée et la prosternation. Nous ne disons rien lorsque nous nous relevons pour un instant à part le takbir (Allahou Akbar !) pour nous diriger vers la première prosternation. Nous relever brièvement nous permet de réaligner notre dos car nous prosterner directement après s’être courbé causerait autrement des problèmes de dos à moyen ou long terme. Toute personne qui a déjà eu des problèmes de dos, même mineurs, sait exactement de quoi je parle. Le phénomène mathématique qui implique les versets ou les mots « se courber et se prosterner » font intersection et qui sera expliqué plus tard confirmera magnifiquement ce que nous disons au sujet des différentes positions pendant la salât.
Certains coranistes prétendent que la racine « raka’a » (رَكَعَ) signifie « s’agenouiller » au lieu de « se courber » pour prétendre que le rituel de prière qui nous est parvenu est corrompu et qu’il ne faut pas se courber pendant la salât mais s’agenouiller directement après la position debout. Ils citent notamment le mot « genou » (رَكْبَة = rakbah), lequel ne figure pas dans le coran, pour appuyer leur argumentation et prétendre que le verbe « raka’a » signifie « s’agenouiller ». Leur mensonge est très facile à exposer car le mot « genou » (رَكْبَة = rakbah) est issu de la racine « Rakiba » (رَكِبَ = monter, conduire, embarquer [sur un bateau],…), et non de la racine « raka’a » (رَكَعَ = se courber, avoir le dos courbé, se courber en direction du sol, …). Les dictionnaires classiques sont unanimes que le verbe « raka’a » signifie « se courber » (par exemple le dictionnaire anglais-arabe d’Edward Lane ou celui d’Omar), ce qui ne contredit ni les versets du coran, ni les principes fondamentaux de la prière rituelle telle qu’elle nous est parvenue. Pour finir, le coran utilise une racine différente (!) pour le verbe « s’agenouiller » (جَثَوَ = jathawa) comme l’atteste son emploi dans les versets 19:68, 19:72 et 45:28. De ma propre expérience, 99% de ce qui sort de la bouche des coranistes est faux et j’encourage fortement les gens à les éviter car ils sont pollués et égarés. Ils sont responsables de thèses révisionnistes telles que prétendre que le hajj ne se déroule pas à La Mecque, qu’il n’y a que deux ou trois prières journalières, pas de prière du vendredi, que la semaine de sept jours est une invention de même que le calendrier lunaire en Islam, et beaucoup d’autres thèses déviantes clairement inspirées par les forces du mal que nous démasquons dans cette étude et dans différents articles sur islamcoranique.org.
12.2 Deux prosternations successives et le takbir
12.2.1 Les deux prosternations successives
يَا مَرْيَمُ اقْنُتِي لِرَبِّكِ وَاسْجُدِي وَارْكَعِي مَعَ الرَّاكِعِينَ
(3:43) O Marie, Obéis à ton seigneur, prosterne-toi et courbe-toi avec ceux qui se courbent.
L’expression « se courber et se prosterner » apparaît étrangement une seule fois dans un ordre inverse en 3:43 (« se prosterner et se courber » au lieu de « se courber et se prosterner »): Dans le contexte de la prière rituelle, se prosterner et juste après se courber signifie qu’on s’est redressé après la première prosternation en se mettant à genoux pour se courber et effectuer une seconde prosternation: ceci correspond exactement à la séquence « prosternation / position à genoux / puis se courber pour accomplir une seconde prosternation » que tout musulman pratiquant connaît.
- Les versets suivants montrent également qu’il y a deux prosternations successives dans la prière rituelle en Islam :
قُلْ آمِنُوا بِهِ أَوْ لَا تُؤْمِنُوا إِنَّ الَّذِينَ أُوتُوا الْعِلْمَ
مِن قَبْلِهِ إِذَا يُتْلَىٰ عَلَيْهِمْ يَخِرُّونَ لِلْأَذْقَانِ سُجَّدًا
(17:107) Proclame: « Croyez-le (le Coran) ou pas, quand il est récité à ceux qui furent bénis par la science avant ceci (les gens du livre), (1ère prosternation) ils s’affalent sur leurs mentons en se prosternant. »
وَيَقُولُونَ سُبْحَانَ رَبِّنَا إِن كَانَ وَعْدُ رَبِّنَا لَمَفْعُولًا
(17:108) Et ils proclament : « Louange à notre Seigneur ! En vérité, la prophétie de notre Seigneur s’est assurément accomplie ! »
وَيَخِرُّونَ لِلْأَذْقَانِ يَبْكُونَ وَيَزِيدُهُمْ خُشُوعًا
(17:109) (2ème prosternation) Et ils s’affalent sur leurs mentons en pleurs, alors que cela ne fait qu’intensifier leur révérence.
قُلِ ادْعُوا اللَّهَ أَوِ ادْعُوا الرَّحْمَٰنَ أَيًّا مَّا تَدْعُوا فَلَهُ الْأَسْمَاءُ الْحُسْنَىٰ
وَلَا تَجْهَرْ بِصَلَاتِكَ وَلَا تُخَافِتْ بِهَا وَابْتَغِ بَيْنَ ذَٰلِكَ سَبِيلًا
(17:110) Proclame: « invoquez Dieu, ou invoquez-le Tout Clément; quel que soit (l’attribut) par lequel vous l’invoquez, c’est à Lui qu’appartient les plus beaux noms. » Et n’élève pas ta voix lors de ta prière rituelle (salât) et ne la récite pas en silence : trouve un chemin entre les deux.
وَقُلِ الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لَمْ يَتَّخِذْ وَلَدًا وَلَمْ يَكُن لَّهُ شَرِيكٌ فِي
الْمُلْكِ وَلَمْ يَكُن لَّهُ وَلِيٌّ مِّنَ الذُّلِّ وَكَبِّرْهُ تَكْبِيرًا
(17:111) Et proclame: « Louange à Dieu qui ne s’est point attribué de fils, aucun partenaire ne Lui est associé dans le royaume, Il n’a point de protecteur à côté de Lui qui puisse présumer de la moindre faiblesse. » Et magnifie-le dans toute (Sa) grandeur ! (wa kabbirhou Takbiran)
Le groupe de juifs ou chrétiens décrit en 17:107-109 a tout simplement été témoin d’une prière rituelle probablement récitée par le prophète en public, et ils ont reconnu la vérité sur-le-champ ; ils ont finalement rejoint le groupe qui priait et sont se prosternés avec eux deux fois de suite alors que la prière rituelle touchait à sa fin. Le verset suivant (17:110) est celui qui mentionne la commandement de reciter la prière rituelle dans un ton modéré, ce qui confirme sans doute possible qu’il s’agissait bien d’une salât.
Nous voyons dans les versets ci-dessus (17:107-109) qu’il y avait une légère différence dans la façon dont les juifs ou chrétiens se prosternaient dans leur salât: Sur leurs mentons, alors que les musulmans se prosternent sur le visage, c’est-à-dire le front et le bout du nez (48:29). Le fait qu’ils aient dit « soubhâna Rabbina » (Gloire à notre Seigneur) en se prosternant est incroyablement proche de ce que nous disons aujourd’hui « (soubhâna Rabbia al A’alâ ») et reflète le verset 87:1. Cela montre le lien universel qui existe entre les enfants d’Abraham que nous sommes tous. Le verset suivant reconnait qu’il y a parfois des différences en ce qui concerne les lois et rituels (par exemple la salât) entre musulmans et gens du livre, ce pour illustrer le fait que les gens du livre se prosternaient sur le menton et ont récité une formule légèrement différente :
وَأَنزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ مُصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ الْكِتَابِ وَمُهَيْمِنًا عَلَيْهِ
فَاحْكُم بَيْنَهُم بِمَا أَنزَلَ اللَّهُ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَهُمْ عَمَّا جَاءَكَ مِنَ الْحَقِّ لِكُلٍّ جَعَلْنَا
مِنكُمْ شِرْعَةً وَمِنْهَاجًا وَلَوْ شَاءَ اللَّهُ لَجَعَلَكُمْ أُمَّةً وَاحِدَةً وَلَٰكِن لِّيَبْلُوَكُمْ فِي مَا
آتَاكُمْ فَاسْتَبِقُوا الْخَيْرَاتِ إِلَى اللَّهِ مَرْجِعُكُمْ جَمِيعًا فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ فِيهِ تَخْتَلِفُونَ
(5:48) En vérité, Nous vous avons révélé le livre (Ô Mohammed), confirmant le livre avant celui que tu as entre les mains, et le subrogeant. Alors juge entre eux d’après ce que Dieu a révélé, et ne t’incline pas vers leurs vains désirs, maintenant que la vérité t’est parvenue. Pour chacun d’entre vous, nous avons prescrit une loi et une règle de vie (c'est-à-dire qui inclut des rituels parfois différents); Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule et même communauté, mais Il vous met à l’épreuve au travers de ce qu’Il vous a décerné; alors rivalisez de bonnes œuvres; vous serez tous ramenés à Dieu, et il vous informera alors au sujet de vos disputes.
- Il est bien évident que se prosterner deux fois successivement implique de se mettre à genoux entre deux prosternations. Nous avons vu plus haut que Marie priait de cette façon dans sa salât, et nous savons que c’est la façon dont des centaines de millions de musulmans se prosternent chaque jour.
12.2.2 Le takbir
L’expression « wa kabbirhou Takbiran » (وَكَبِّرْهُ تَكْبِيرًا = et magnifie-le dans toute (Sa) grandeur !) réfère au takbir, c'est-à-dire le fait de proclamer « Allahou Abkar ! » (الله أكبر). Il s’agit de l’expression la plus répétée dans la prière rituelle ; on le récite pour commencer la prière et ensuite chaque fois que l’on change de position (entre la position debout et courbée, entre la position debout et prosternée, etc…).
« Akbar » est la forme élative, comparative et superlative du mot « kabîr » (grand). La forme superlative de « kabîr » apparaît par exemple en 6:19. Dieu est non seulement grand. Il est « Le Plus Grand ».
En d’autres termes, le takbir (الله أكبر = Dieu est le plus grand) est sous-entendu dans « wa kabbirhou Takbiran ».
Dans les années 1990, l’un des nombreux faux messagers dans la mouvance de Rashad Khalifa a prétendu sans aucune preuve que « Allahou Al Kabîr » (Dieu, Le grand) devrait être utilisé en tant que takbir au lieu de « Allahou Akbar » car nous trouvons « Al Kabîr » dans le Coran (13:9, 22:62, 31:30) en tant qu’attribut divin, alors que « Allahou Akbar » ne s’y trouve pas écrit littéralement. En fait, nous ne trouvons pas non plus écrit littéralement « Allahou al Kabîr » dans le Coran, mais au contraire « Allahou houwa Al ‘Aliyyou, Al Kakir » (Allah est le très Haut, Le Grand) en 22:62 et 31:30 et « Al Kabîr » réfère à Dieu en 13:9 mais « Allah » n’est pas mentionné nommément dans le verset. En d’autres termes, si ce qui a été dit au sujet de « Al Kabîr » et « Akbar » est partiellement vrai, alors pourquoi ne pas dire « Allahou al moutakabbir » (Allah, Le Suprême) qui est un attribut divin issu de la même racine que « kabara » que « Akbar » et « kabîr », et que l’on trouve en 59:23 ? Et pourquoi ne pas choisir n’importe quel autre attribut divin tant qu’on y est car si « Allahou Akbar » est incorrect, alors pourquoi prendre un attribut proche de quelque chose qui est soi-disant faux ?
Dieu connait le passé, présent et futur et savait que des gens joueraient à ce petit jeu. C’est à mon sens pourquoi nous trouvons la propriété suivante dans le Bismillah » :

Le « Bismillah » est le nom donné au premier verset de la sourate Al Fatihah et qui est récitée dans chaque phase de prière ou rak’ah. Il est statistiquement extrêmement étonnant que « Allahou al Kabîr » et « Allahou Akbar » aient exactement les mêmes valeurs mathématiques que « Al Rahman » et « Al Rahîm ». Encore plus étonnant, « Rahman » et « Rahîm » partagent la même racine rahima » (رحم = rahima), et « al Kabîr » et « Akbar » partagent également la même racine « kabara » (كبر ; le verbe « Kaboura » signifie « être grand »).
Pour finir, il y a de toute évidence un crescendo entre « Allahou al kabîr » (Dieu, Le Grand) et « Allahou Akbar » (Dieu est Le Plus Grand), et il y a également un crescendo de miséricorde entre les attributs « Al Rahman » et « Al Rahîm ». Edward Lane dit dans son fameux dictionnaire la chose suivante au sujet de « Rahim » :

Traduction : [qui signifie « avoir miséricorde » etc…] et « Rahîm » (رحيم) a une signification d’intensité [c’est-à-dire avoir beaucoup de miséricorde], ce dernier s’applique également à l’être humain….
Remarque : Tel que l’atteste 9:128 et 48:29, Muhammad (9:128) et les croyants (48:29) sont également qualifiés de « miséricordieux » dans le Coran ce qui témoigne des immenses qualités d’amour et de miséricorde que Dieu a mis dans le cœur de ceux qui se soumettent à Dieu et le sens profond du véritable message de l’islam lorsqu’il est bien compris. L’attribut « Al Rahîm » s’applique bien entendu à Allah exclusivement, et témoigne d’une Miséricorde tellement immense qu’elle dépasse l’entendement.
Cette correspondance mathématique surprenante entre « Al Rahman, Al Rahîm » et « Allahou Al Kabir et Allahou Akbar » est à mon sens délibérée et traduit le fait que les attributs « Al Rahman » et « Al Rahîm » comprennent dans leur code génétique le mot « Allah » à un niveau parallèle caché, lequel est associé avec deux autres de Ses plus beaux attributs qui sont respectivement « Al Kabîr » et « Akbar », le dernier mot du « Bismillah » (AL Rahîm) reflétant mathématiquement le « takbir » récité pendant la salât, lequel est sous-entendu en 17:111 (wa kabbirhou takbiraan).
Oui, les sunnites et les shiites ont altéré beaucoup de rituels sous l’emprise des hadiths et de la sounna (par exemple pendant le hajj, les mois sacrés, la chahadah où ils mentionnent Mohammed à coté de Dieu, etc…), mais l’exemple ci-dessus démontre à mon sens à quel point il est dangereux de changer « au pifomètre » quoi que ce soit du rituel de la prière à moins d’avoir des preuves évidentes, car le Coran est infiniment profond et Allah est toujours Celui qui a le dernier mot.
De même que le verset 16:98 qui nous indique quelle formule réciter avant la prière, ou que 17:111 qui reflète le takbir, plusieurs versets coraniques reflètent le langage que l’on a hérité dans la prière rituelle par exemple ce que l’on récite en position courbée et prosternée:
12.3 Position courbée: 56:96, 69:52
فَسَبِّحْ بِاسْمِ رَبِّكَ الْعَظِيمِ
(56:96) Alors glorifie le nom de ton Seigneur Le Suprême.
- Les croyants répondent dans leur salât : « Gloire à mon Seigneur Le Sublime. » (سبحان ربي العظيم = soubhâna rabbia-l’azîm).
Dieu est Celui qui enseigne la salât (2:239) et il n’y a pas lieu de changer ce que nous avons hérité lorsque c’est en harmonie avec le message coranique.
Remarque: Les hadiths et la sounna nous enseignent de dire « sami`a allahou liman hamidah » (Dieu entend ceux qui Le glorifient) en changeant de position après s’être courbé.
Cette expression provient par exemple du hadith Bukhari livre 11 numéro 656, et non pas du Coran.
Voici une citation de Shaykh Hamza Karamali, un enseignant de l’académie SunniPath qui s’exprime au sujet de savoir s’il est obligatoire de dire : « Sami`a allahou liman hamidah » et « rabbana lakal hamd » après s’être courbé :
“In the Shafi`i school, it is recommended for the follower to say sami`a allahu liman hamidah as well as rabbana lakal hamd when following the imam. Neither of these formulas, however, are integral parts of the prayer, and omitting them would not invalidate one’s prayer.”
Shaykh Hamza Karamali, SunniPath Academy Teacher: https://islamqa.org/shafii/qibla-shafii/34030
Traduction : « Dans l’école Shaféite, il est recommandé pour celui qui suit [la prière] de dire « sami`a allahou liman hamidah » de même que « rabbana lakal hamd » quand on suit l’imam. Aucune de ces formules, en outre, ne font partie intégrante de la prière, et les omettre n’invaliderait pas la prière. »
J’ai personnellement lu par le passé des avis similaires prononcés par des Imams sunnites et ceux qui sont vraiment versés dans la façon dont la prière sunnite s’est formée l’admettent eux-mêmes : « Aucune de ces formules, en outre, ne sont partie intégrante de la prière » !
Le but de la salât est de glorifier Allah (« Allahou Akbar ! ») et non pas d’annoncer unilatéralement que « Dieu entend ceux qui Le glorifient » (« sami`a allahou liman hamidah »). Voici pourquoi il faut dire à la place ce que l’on dit systématiquement quand on change de position pendant la prière : « Allahou Akbar ! ».
De même qu’il n’est pas nécessaire de se laver les mains trois fois pendant les ablutions (encore une autre invention des hadiths et de la sounna), dire une seul fois « Soubhâna Rabbia al 'Azîm » en se courbant est largement suffisant. Ce qui est importe est de glorifier Allah sincèrement et de le ressentir au plus profond de notre âme et non combien de fois il faut le dire.
12.4 Position prosternée: 87:1
سَبِّحِ اسْمَ رَبِّكَ الْأَعْلَى
(87:1) Glorifie le nom de ton seigneur Le Très Haut.
Les croyants répondent dans leur salât : « Gloire à mon seigneur Le Très Haut. » (سبحان ربي العلي = soubhâna rabbia-l’alâ).
Encore une fois, réciter cette expression seulement une seule fois est largement suffisant.
Remarque: Les positions de base pendant la prière décrites en 22:26 (debout/courbé/prosterné) et ce que l’on dit en position courbée et prosternée est en harmonie avec le fait que Dieu est Celui qui enseigne la salât (2:239). Ce qui nous voyons ci-dessus montre que la salât est une combinaison de ce que nous avons hérité du rituel de la salât et le langage du Coran. Je pense que les deux sont nécessaires pour répliquer la salât décrite dans le Coran.
Les gens qui réinventent tout en suivant leurs opinions personnelles tel que c’est le cas des coranistes (dont certains prétendent qu’il n’y a pas de rituel physique pour la salât tel que se tenir debout, se courber, se prosterner, ou encore que La Mecque n’est pas l’endroit où se déroule le hajj, etc…) sont les gens les plus divisés au monde (bien plus que les sunnites et les shiites par exemple) et sont dans un égarement manifeste.
Nous mentionnerons également que la position des mains pendant la prière (qui est souvent un grand sujet de discussion et discorde chez les sunnites) ou lorsqu’on prononce le takbir est sans importance. Quelqu’un peut choisir de tenir le Coran et de le lire pendant la prière, d’avoir les mains le long de son corps, ou sur son nombril, etc… La seule chose qui compte est notre dévotion et soumission absolue et exclusive envers Allah.

12.5 Comment se prosterne-t-on exactement ?
مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ اللَّهِ وَالَّذِينَ مَعَهُ أَشِدَّاءُ عَلَى الْكُفَّارِ رُحَمَاءُ بَيْنَهُمْ تَرَاهُمْ رُكَّعًا
سُجَّدًا يَبْتَغُونَ فَضْلًا مِّنَ اللَّهِ وَرِضْوَانًا سِيمَاهُمْ فِي وُجُوهِهِم مِّنْ أَثَرِ
السُّجُودِ ذَٰلِكَ مَثَلُهُمْ فِي التَّوْرَاةِ وَمَثَلُهُمْ فِي الْإِنجِيلِ كَزَرْعٍ أَخْرَجَ
شَطْأَهُ فَآزَرَهُ فَاسْتَغْلَظَ فَاسْتَوَىٰ عَلَىٰ سُوقِهِ يُعْجِبُ الزُّرَّاعَ لِيَغِيظَ بِهِمُ
الْكُفَّارَ وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ مِنْهُم مَّغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا
(48:29) Mohammed est le messager de Dieu et ceux qui sont avec lui sont sévères envers les incrédules, mais plein de compassion entre eux; tu les vois se courber, se prosterner à la recherche des faveurs de Dieu et de (Son) agrément; leurs visages (fronts) portent les empreintes laissées par les prosternations. Voici leur parabole dans la Torah et voici leur parabole dans l’évangile : Comme une graine qui germe, se fortifie, s’épaissit, puis s’élève sur sa tige, et ravie les fermiers alors que cela enrage les incrédules. Dieu promet la miséricorde ainsi qu’une récompense sublime à ceux parmi eux qui croient et pratiquent le bien.
On se prosterne sur le « visage », ce qui implique que le front et le nez viennent toucher le sol, exactement comme dans la photo ci-dessus. Certains musulmans assidus peuvent dans certains cas avoir une légère marque sur leurs fronts lorsqu’ils prient régulièrement sur une surface légèrement rugueuse (et non pas une cicatrice provoquée volontairement comme c’est le cas des fanatiques qui veulent tenter d’impressionner leurs pairs, mais ne sont en fait que des faux croyants). En tous les cas, visible ou pas, toute personne qui fait la prière porte la marque de sa prosternation sur son visage.
13. Les versets de base qui définissent le nombre de prières journalières dans le Coran
Cette section réfère aux versets de base qui définissent le nombre correct de prières journalières.
Le Coran est pleinement détaillé et ne laisse point de place au doute et à la spéculation : Quatre prières sont obligatoires, et il y a une prière surérogatoire la nuit, ce qui fait un total de cinq prières journalières comme nous allons le voir. Nous verrons dans une section ultérieure que les cinq prières journalières ont des plages horaires extrêmement bien définies, ayant toujours un point de départ et une fin bien définie dans le Coran.
Seules trois noms de prières sont mentionnés dans le Coran (salât al fajr, al salât al woustâ, salât al ‘ishâ), tandis que la prière de la deuxième moitié de l’après midi et de la nuit sont définies par leur plage horaire, respectivement « ‘ashiyyan » (à la mi-après-midi) en 30:18, et « minal layl » (pendant la nuit) en 17:79.
Certains coranistes ont prétendu qu’il n’y a que trois prières dans le Coran car seuls trois noms de prières sont mentionnés. Cela revient au même que de prétendre que seuls les messagers mentionnés nommément dans le Coran sont d’authentiques messagers, alors que le Coran est clair qu’il y en a beaucoup d’autres qui ne le sont pas mais sont pourtant d’authentiques messagers (40:78). Ce n’est pas aux coranistes égarés qui vont souvent jusqu’à dénier que La Mecque est la ville sainte de l’Islam d’établir leurs propres règles, mais au Coran lui-même.
Ce qui suit va démontrer que ce sont les périodes coraniques désignées pour faire la prière qui définissent les prières rituelles, et non pas seulement les noms de prières.
Nous verrons plus loin que la nouvelle journée musulmane débute au coucher du soleil en Islam, de même que dans le judaïsme bien sûr, ce qui est pourquoi nous commençons par citer la prière de la tombée de la nuit :
13.1 La prière de la tombée de la nuit (salât al ‘ishâ’, 24:58)
13.1.1 24:58
وَمِن بَعْدِ صَلَوةِ الْعِشَاءِ
(24:58) … et après la prière de la tombée de la nuit (صَلَوةِ الْعِشَاءِ = salât al ‘ishâ’)…
أَقِمِ ٱلصَّلَوٰةَ لِدُلُوكِ ٱلشَّمۡسِ إِلَىٰ غَسَقِ ٱلَّيۡلِ وَقُرۡءَانَ
ٱلۡفَجۡرِ إِنَّ قُرۡءَانَ ٱلۡفَجۡرِ كَانَ مَشۡہُودً۬ا
(17:78) Pratique (Ô Mohammed) la prière rituelle à partir du déclin du soleil (douloûk al shams = déclin au coucher du soleil) jusqu'à l’obscurcissement de la nuit (ghasaqi llayl = fin du crépuscule) et la récitation (lit. « Coran ») à l’aube (au moment de la salât de l’aube), certes des témoins assistent à la récitation (Coran) à l’aube.
Remarque : L’islam sunnite et chiite sont criblés d’erreurs et de contradictions, l’une des plus stupéfiantes est que l’islam traditionnel corrompu prétend que « salât al ‘ishâ’ » est celle de la nuit (noire). D’après le Coran il est tout à fait évident qu’il s’agit de celle du coucher du soleil car « al ‘ishâ’ » signifie « nuit tombante » (voir 12:16, 3:41, 6:52, 18:28, etc…).
13.1.2 Exposer un mensonge historique : La signification réelle de « ‘ichâ » dans le Coran
« Al
‘ichâ’ » signifie « commencement de l’obscurité » (voir par
exemple le « Dictionary of the Holy Quran », par Omar), ce qui
respecte le fait que la prière de la tombée de la nuit ne peut être effectuée
quand la nuit s’est obscurcie (17:78). Dans l’islam sunnite corrompu
« salât al ‘ichâ’ » signifie « la prière de la nuit »,
c’est-à-dire quand la nuit est complètement noire. La définition coranique est
complétement différente tel que le démontre le verset 12:16, où la plupart des
traductions s’accordent que le mot « ‘ichâ » signifie
« tombée de la nuit ». Quelle définition préférez-vous ? La
définition coranique ou la définition sunnite ?
