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Islam et avortement

Que Dieu me pardonne et me guide pour tout ce que j’aurais pu mal interpréter dans cette étude et ailleurs. Qu’Il puisse nous guider vers une meilleure compréhension de Sa révélation afin que nous puissions nous purifier et accroître notre savoir.

Le Coran proclame qu’il est pleinement détaillé (6:114, 7:52, 10:37) et son étude approfondie permet de résoudre tous les problèmes, même les plus complexes. L’avortement est souvent, et à juste titre, qualifié de meurtre en Islam et parmi les gens du livre (juifs, chrétiens, sabéens).

La question de l’avortement fait partie des questions épineuses à impérativement résoudre afin que toute société qui aspire au bonheur puisse éviter les plus grands péchés et puisse bénéficier de la grâce de Dieu et prospérer dans le long terme.

Chaque être humain, homme et femme, est soumis à de profonds tests en ce bas monde (29:2), lesquels déterminent notre sort dans l’au-delà. Dieu nous a donné le libre arbitre, c’est à dire la liberté de choisir entre le bien et le mal, et des crimes effroyables tels que le viol font malheureusement partie des maux qui affectent nos sociétés.

Quelle réponse nous apporte le livre de Dieu lorsqu’une femme tombe enceinte par suite d’inceste ou de viol ? Dieu nous autorise-t-Il dans Son immense miséricorde à interrompre une grossesse dans des cas extrêmes et, si oui, jusqu’à quel stade, ou faut-il au contraire respecter la vie quel que soit le cas de figure et interdire l’avortement purement et simplement ?

Nous allons dans un premier temps citer les versets du Coran ayant trait à l’obligation absolue de protéger la vie de nos enfants ainsi que toute vie humaine. Nous étudierons ensuite brièvement la situation actuelle en matière d’avortement dans l’Islam sunnite et les sociétés modernes, et comparerons par la suite les versets 46:15 et 2:233, ce qui nous permettra de résoudre, s’il plait à Dieu, la question de l’avortement dans des cas extrêmes tels que celui du viol.

Nous expliquerons finalement que le Coran confirme implicitement la durée de gestation de l’être humain, laquelle a été codée de façon très précise par Dieu au travers du calendrier lunaire et nous établirons un lien entre l’avortement et la loi coranique en matière de divorce.

Table des matières :

1. Le Coran nous ordonne de protéger la vie de tout être humain

2. Législations en vigueur dans le monde musulman et le monde en général

2.1 Législation dans l’islam sunnite au sujet de l’avortement

2.2 Aperçu des législations en vigueur dans les démocraties modernes.

3. 2:133 et 46:15 : La clef pour résoudre la question de l’avortement

3.1 Le concept des mots « mois » et « année lunaire » en 2:133 et 46:15

3.2: Comment réconcilier 46:15 et 2:233 quant à la période de grossesse ?

3.3 The Quran outlines three distinct stages of pregnancy

3.4 La période de gestation moyenne dure exactement neuf mois lunaires

3.5 La pertinence de la période d’observation de trois mois lunaires après un divorce pour les femmes n’ayant pas de cycle menstruel.

Conclusion

1. Le Coran nous ordonne de protéger la vie de tout être humain

Tout d’abord, le Coran nous donne un aperçu historique des coutumes arabes de la jahiliyah (période d’ignorance ou antéislamique) en matière d’infanticide :

 

وَيَجْعَلُونَ لِلَّهِ ٱلْبَنَٰتِ سُبْحَٰنَهُۥ وَلَهُم مَّا يَشْتَهُونَ

 

(16:57) Et ils attribuent à Dieu des filles. Gloire à Lui ! Ce qu’ils désirent ne sont que chimères.

 

وَإِذَا بُشِّرَ أَحَدُهُم بِٱلْأُنثَىٰ ظَلَّ وَجْهُهُۥ مُسْوَدًّا وَهُوَ كَظِيمٌ

 

(16:58) Et lorsque la bonne nouvelle au sujet [de la naissance] [d’un enfant de sexe] féminin est annoncée à l’un d’eux, son visage s’assombrit, et il contient sa tristesse.

 

يَتَوَٰرَىٰ مِنَ ٱلْقَوْمِ مِن سُوٓءِ مَا بُشِّرَ بِهِۦٓ أَيُمْسِكُهُۥ عَلَىٰ

 

هُونٍ أَمْ يَدُسُّهُۥ فِى ٱلتُّرَابِ أَلَا سَآءَ مَا يَحْكُمُونَ

 

(16:59) Il se dérobe [de la vue] des gens en raison du malheur qui lui a été annoncé. Devrait-il la garder malgré l’humiliation ou l’enterrer dans la poussière ?

Ces versets reflètent le message des versets 43:17-18 et condamnent la pratique courante de l’infanticide des filles dans la société arabe au temps du prophète. Les arabes considéraient la naissance d’une fille comme une humiliation et un fardeau et avaient pour coutume de les enterrer.

Deux versets interdisent formellement de tuer toute progéniture :

 

قُلْ تَعَالَوْا۟ أَتْلُ مَا حَرَّمَ رَبُّكُمْ عَلَيْكُمْ أَلَّا تُشْرِكُوا۟ بِهِۦ شَيْـًٔا وَبِٱلْوَٰلِدَيْنِ إِحْسَٰنًا وَلَا تَقْتُلُوٓا۟

  

 أَوْلَٰدَكُم مِّنْ إِمْلَٰقٍ نَّحْنُ نَرْزُقُكُمْ وَإِيَّاهُمْ وَلَا تَقْرَبُوا۟ ٱلْفَوَٰحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ

 

وَلَا تَقْتُلُوا۟ ٱلنَّفْسَ ٱلَّتِى حَرَّمَ ٱللَّهُ إِلَّا بِٱلْحَقِّ ذَٰلِكُمْ وَصَّىٰكُم بِهِۦ لَعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ

 

(6:151) Dis ! « Venez ! Je reciterai ce que votre Seigneur vous a interdit. Ne Lui associez rien, Soyez bienfaisants envers vos deux parents, et ne tuez point vos enfants par cause de pauvreté ». Nous assurons votre subsistance, ainsi que la leur ; ne vous approchez pas des turpitudes, qu’elles soient ouvertes ou dissimulées. Et ne tuez aucune âme, laquelle Dieu a rendue sacrée, hormis dans le domaine du [bon] droit. Voici ce qu’il vous a enjoint en la matière, afin que vous raisonniez.

 

وَلَا تَقْتُلُوٓا۟ أَوْلَٰدَكُمْ خَشْيَةَ إِمْلَٰقٍ نَّحْنُ نَرْزُقُهُمْ وَإِيَّاكُمْ إِنَّ قَتْلَهُمْ كَانَ خِطْـًٔا كَبِيرًا

 

(17:31) Et ne tuez point vos enfants par crainte de pauvreté. Nous assurons leur subsistance, ainsi que la vôtre ; En vérité, les tuer est un immense péché.

La crainte de pauvreté est la raison principale généralement invoquée pour pratiquer un avortement ou commettre l’infanticide. 6:151 ne laisse aucune place au doute : Non seulement il est interdit de tuer ses enfants, mais Dieu sait très bien que des gens mal intentionnés cherchent à jouer sur les mots et prétendent qu’un enfant qui n’est pas né n’a pas encore le statut d’enfant. Pour cette raison, Dieu nous ordonne : « Et ne tuez aucune âme, laquelle Dieu a rendue sacrée » (6:151, voir également 17:33 et 25:68).

Voici la phrase phare autour de laquelle gravite tout le débat lié à l’avortement. Non seulement il est interdit de tuer des enfants, ce qui inclut bien entendu un enfant dans le ventre de sa mère, mais il est tout simplement interdit de ne tuer aucune âme, car Dieu a proclamé que la vie de l’âme humaine est sacrée.

Autrement dit, dès lors qu’une âme est assignée à un corps humain, il est strictement interdit d’attenter à sa vie, hormis si la justice l’exige, à savoir notamment si cette personne est éligible pour la peine de mort.

L’interdiction absolue de ne tuer aucune âme ouvre la question suivante : A partir de quand l’âme humaine intègre-t-elle le corps humain et le Coran apporte-t-il une réponse conclusive ?

De toute évidence, le Coran est pleinement détaillé (6:114, 7:52, 10:37), et il nous appartient donc d’étudier le Coran pour identifier cette réponse avec l’aide de Dieu.

Notre fil directeur sera donc le suivant : L’âme humaine est-elle présente dès le premier jour de la conception ou intègre-t-elle le corps humain à un stade ultérieur qu’il est possible de déterminer avec précision à la lumière de la parole de Dieu ?

2. législations en vigueur dans le monde musulman et le monde en général

2.1 Législation dans l’islam sunnite au sujet de l’avortement

Les quatre écoles reconnues dans l’Islam sunnite sont assez divisées sur la question. Les exégètes sunnites considèrent généralement que le coran n’apporte pas de réponse définitive au sujet d’un avortement intentionnel et les sunnites se basent le plus souvent sur le hadith Bukhari suivant pour résoudre la question :

Sahih Al Bukhari, volume 4, livre 54, hadith N˚ 430 :

Hadith rapporté par Abdullah Bin Mous’oud :

L’apôtre d’Allah, le véridique et assurément inspiré a dit : « [La question de la création d’]un être humain est formulée dans le ventre de la mère en 40 jours et devient alors un caillot de sang épais pendant une période similaire, et ensuite un morceau de chair pour une période similaire. Allah envoie alors un ange qui reçoit l’ordre d’écrire quatre choses : Il reçoit l’ordre d’écrire ses actions, sa vie, [la date de] sa mort, et s’il sera béni ou maudit. L’âme est alors insufflée en lui, afin qu’un homme parmi vous puisse faire le bien jusqu’à qu’il n’y ait qu’une coudée entre lui et le paradis, ensuite, ce qui a été écrit à son sujet décide de son comportement et il commence à faire de mauvaises choses typiques des gens du feu. Similairement, un homme parmi vous peut faire de mauvaises actions jusqu’à ce qu’il n’y ait qu’une coudée entre lui et le feu. Ensuite, ce qui a été écrit à son sujet décide de son comportement et il commence à faire de mauvaises choses typiques des gens du paradis.

Basé sur le hadith ci-dessus, les exégètes sunnites estiment que le fœtus devient habité par une âme à compter de 120 jours de gestation et interdisent donc l’avortement après cette période :

Un être humain est formulé dans le ventre de la mère en 40 jours + il devient alors un caillot de sang épais pendant une période similaire (40 jours) + il devient un morceau de chair pour une période similaire (40 jours) = 120 jours. → « L’âme est alors insufflée en lui. »

Les hadiths, lesquels ont été mis par écrits pour les plus anciens deux cent ans après la mort du prophète, sont nommément condamnées par le coran (7:185, 12:111, 31:6, 45:6) et le contredisent sans cesse (voir l’article : Les hadiths sont-ils légitimes ?). Nous allons prouver que le hadith Bukhari ci-dessus n’échappe pas à la règle et est faux à la lumière du coran et est littéralement responsable du meurtre de milliers d’enfants de par le monde chaque année.

La question de l’avortement ne fait pas l’unanimité dans le monde islamique et une minorité de juristes sunnites interdisent l’avortement dès la conception, mais estiment que cela n’entraine aucune peine criminelle avant 120 jours.

2.2 Aperçu des législations en vigueur dans les démocraties modernes.

Le but de cette section est de donner un bref aperçu du statut de l’avortement dans les sociétés occidentales, notamment car certaines conclusions rejoignent ce que nous allons aborder plus tard. Nombre de pays comme la France, La Belgique. le Danemark, la Finlande, la Slovaquie, la Hongrie, la République Tchèque, la Bulgarie, la Russie etc… autorisent une IVG avant la fin de la douzième semaine de grossesse, mais admettent souvent des exceptions pour des avortements plus tardifs en cas de viol ou de problèmes de santé graves.

L’Amérique du Nord (Canada, États-Unis, Cuba) a une politique beaucoup plus libérale sur le sujet que la plupart des autres pays. Le Canada autorise l’avortement jusqu’au troisième trimestre (!).

Depuis la célèbre décision Roe V. Wade en 1973 la loi fédérale aux Etats Unis l’autorise jusqu'à la fin du premier trimestre (comme la plupart des pays européens). Elle a depuis été amendée plusieurs fois et une décision du sénat américain en 1983 a établi que « aucune barrière significative d’aucune sorte n’existe aujourd’hui aux Etats-Unis pour qu’une mère obtienne un avortement pour quelque raison que ce soit et à quelque étape que ce soit de sa grossesse. » (Committee on the judiciary, US senate, on Senate joint resolution 3, 98th congress, 98-149, June 7, 1983, p.6). En pratique, l’avortement est légal aux États-Unis, mais peut être restreint à divers degrés par les états, dont certains ont passé des lois pour interdire les avortements tardifs, alors que d’autres comme New York les autorisent.

3. 2:133 et 46:15 : La clef pour résoudre la question de l’avortement

3.1 Le concept des mots « mois » et « année lunaire » en 2:133 et 46:15

 

وَوَصَّيْنَا ٱلْإِنسَٰنَ بِوَٰلِدَيْهِ إِحْسَٰنًا حَمَلَتْهُ أُمُّهُۥ كُرْهًا وَوَضَعَتْهُ كُرْهًا وَحَمْلُهُۥ

 

وَفِصَٰلُهُۥ ثَلَٰثُونَ شَهْرًا حَتَّىٰٓ إِذَا بَلَغَ أَشُدَّهُۥ وَبَلَغَ أَرْبَعِينَ سَنَةً قَالَ رَبِّ

 

أَوْزِعْنِىٓ أَنْ أَشْكُرَ نِعْمَتَكَ ٱلَّتِىٓ أَنْعَمْتَ عَلَىَّ وَعَلَىٰ وَٰلِدَىَّ وَأَنْ أَعْمَلَ

 

صَٰلِحًا تَرْضَىٰهُ وَأَصْلِحْ لِى فِى ذُرِّيَّتِىٓ إِنِّى تُبْتُ إِلَيْكَ وَإِنِّى مِنَ ٱلْمُسْلِمِينَ

 

(46:15) Et Nous avons enjoint à l'être humain la gentillesse envers ses deux parents : Sa mère l'a péniblement porté et en a péniblement accouché; et sa gestation et son sevrage durent trente mois (lunaires); ensuite, lorsqu’il atteint sa maturité et atteint [l’âge de] quarante ans (40 sanat = 40 années solaires), il s’exclame : « Mon Seigneur ! Inspire-moi afin que je sois reconnaissant de Ta grâce dont Tu m'as comblé et qu’il en soit de même envers mes deux parents, afin que j’accomplisse de bonnes œuvres que Tu agrées ; fais que ma postérité soit vertueuse envers moi, En vérité, je me repens à Toi et je suis du nombre des Soumis ».  


وَٱلْوَٰلِدَٰتُ يُرْضِعْنَ أَوْلَٰدَهُنَّ حَوْلَيْنِ كَامِلَيْنِ لِمَنْ أَرَادَ أَن يُتِمَّ ٱلرَّضَاعَةَ وَعَلَى

 

 ٱلْمَوْلُودِ لَهُۥ رِزْقُهُنَّ وَكِسْوَتُهُنَّ بِٱلْمَعْرُوفِ لَا تُكَلَّفُ نَفْسٌ إِلَّا وُسْعَهَا لَا تُضَآرَّ وَٰلِدَةٌۢ

 

بِوَلَدِهَا وَلَا مَوْلُودٌ لَّهُۥ بِوَلَدِهِۦ وَعَلَى ٱلْوَارِثِ مِثْلُ ذَٰلِكَ فَإِنْ أَرَادَا فِصَالًا عَن تَرَاضٍ

 

 مِّنْهُمَا وَتَشَاوُرٍ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْهِمَا وَإِنْ أَرَدتُّمْ أَن تَسْتَرْضِعُوٓا۟ أَوْلَٰدَكُمْ فَلَا جُنَاحَ

 

 عَلَيْكُمْ إِذَا سَلَّمْتُم مَّآ ءَاتَيْتُم بِٱلْمَعْرُوفِ وَٱتَّقُوا۟ ٱللَّهَ وَٱعْلَمُوٓا۟ أَنَّ ٱللَّهَ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ

 

(2:233) Et les mères doivent allaiter leurs enfants pendant deux cycles [lunaires] annuels complets (24 mois lunaires) pour autant qu’une mère désire compléter l’allaitement. Leur nourriture et vêtements incombent au père conformément au bon usage. Aucune âme ne doit être accablée au-delà de sa capacité. La mère ne doit pas souffrir à cause de son enfant, ni le père en raison de son enfant. Une obligation identique incombe à l’héritier. Et si tous deux s’orientent vers l’allaitement par consentement et consultation mutuels, ils n’encourent aucune faute. Et si vous voulez mettre vos enfant en nourrice, vous n’encourez aucune faute, à condition que vous acquittiez ce que vous devez conformément au bon usage. Et craignez Dieu, et sachez que Dieu observe tout ce que vous faites.

46:15 utilise dans le même verset les mots « mois » (شَهْر = shahr) et « année solaire » (سَنَة = sanat). Le Coran admet deux calendriers (solaires et lunaires), ce que l’on peut facilement expliquer par la façon dont les mots « sanat » et « ‘am » sont employés dans le Coran, lesquels signifient respectivement « année solaire » et « année lunaire » (voir l’article « année solaire et lunaire »).

Cependant, le mot « mois » réfère systématiquement à un mois lunaire dans le Coran. Un signe Coranique très simple pour illustrer cela est qu’il y a 354 mots « jour » (sur un total de 365) entre le premier (2:185) et dernier mot « mois » (97:3) dans le Coran, ce qui correspond à la durée moyenne de l’année lunaire (voir l’article sur le miracle du mot « jour » sur Quranaloneislam.org pour plus de détails).

Une autre façon de prouver que le concept de « mois » (شَهْر = shahr) est systématiquement lunaire dans le Coran est 2:185 où nous trouvons l’expression « le mois de Ramadan » sachant que « quiconque est témoin de ce mois doit alors le jeûner » (2:185), qui réfère de toute évidence à l’apparition des nouvelles lunes (2:189) dont les gens sont témoins visuels et qui déterminent le début du mois en Islam. De même, les expressions « mois sacré(s) » dans ses différentes formes (2:194, 2:197, 2:217, 5:2, 5:97, 9:2, 9:5,) réfèrent systématiquement au mois lunaire. Similairement, un « jeûne de deux mois » (4:92, 58:4) est une notion très précise en Islam et réfère toujours à deux mois lunaires. Nous en dirons plus ultérieurement au sujet de l’avortement en relation avec un moment clef de la période de gestation.

En 2:223, le mot « hawlayni » (حَوْلَيْنِ) est à la forme duelle (deux entités) et signifie « deux années lunaires ». Le terme provient du singulier « hawl » (حَوْل) qui signifie « autour » ou « année » et provient de la racine « حول » (hawala) et du verbe à la forme 1 « hâla » (َحَال) qui signifie « altérer », « changer », « tourner ». Le mot « hawl » (حَوْل) est employé deux fois dans le sens « d’année » en 2:223 et 2:240 car « tourner » ou « faire le tour » du calendrier lunaire correspond à une année lunaire. 2:223 traite du sevrage d’un enfant et il est écrit en 46:15 que « sa gestation et son sevrage durent trente mois (lunaires) ». Etant donné que le mot « mois » signifie systématiquement « mois lunaire » dans le Coran et que 2:223 et 46:15 traitent tous deux de la durée du sevrage d’un enfant, il est parfaitement logique de déduire que les deux versets parlent le même langage en terme de calendrier lunaire (mois lunaires/années lunaires) afin de pouvoir comparer des choses comparables. La signification du mot duel « hawlayni » (حَوْلَيْنِ) signifie donc « deux années lunaires » (littéralement « deux fois autour » du calendrier lunaire) et en aucun cas deux années solaires.

3.2: Comment réconcilier 46:15 et 2:233 quant à la période de grossesse ?

46:15 indique que la période de gestation et de sevrage durent 30 mois lunaires, alors que 2:233 indique que la période d’allaitement (sevrage) dure 24 mois lunaires (= deux années lunaires) :

 

30 mois lunaires (gestation + sevrage) - 24 mois lunaires

(2 années lunaires de sevrage) = 6 mois lunaires.

 

Nous sommes de toute évidence en droit d’être interpellés quant au décalage de 3 mois entre la période moyenne de gestation de l’être humain (9 mois) et les six mois de gestation de l’être humain obtenus en effectuant la soustraction ci-dessus.

S’agit-il là d’une erreur du Coran comme les adversaires de l’Islam s’empressent de le dire, où y a-t-il un message sous-jacent bien plus profond ? Le Coran est un miracle constant de précision linguistique, et nous voyons en 46:15 que le verset traite de la gestation et du sevrage de « l’être humain » (الْإِنسَان = al insaane), lesquels durent trente mois lunaires.

(46:15) Et Nous avons enjoint à l'être humain la gentillesse envers ses deux parents : Sa mère l'a péniblement porté et en a péniblement accouché; et sa gestation et son sevrage durent trente mois (lunaires);…

Autrement dit, mise à part la période de 24 mois lunaires de sevrage, le Coran nous instruit de façon subtile que le fœtus porté par la mère n’est un « être humain » à part entière (إِنسَان = insâne) qu’à compter des six derniers mois lunaires de grossesse (24 mois + 6 mois = 30 mois) car aucune âme n’a intégré le fœtus avant cette phase cruciale. Prétendre le contraire reviendrait à dire que le Coran comporte ici une erreur grave, ce qui est inconcevable pour toute personne qui s’enracine dans la science et étudie en profondeur les innombrables miracles du Coran.

Ce n’est pas un hasard si le mot « âme » est constamment employé comme synonyme de « l’être humain » (الْإِنسَانَ = al insaane) dans le Coran :

 

وَإِذْ قَتَلْتُمْ نَفْسًا فَٱدَّٰرَٰٔتُمْ فِيهَا وَٱللَّهُ مُخْرِجٌ مَّا كُنتُمْ تَكْتُمُونَ

 

(2:72) Et lorsque vous avez tué une âme (un être humain), vous vous êtes disputés à son sujet, mais Dieu a révélé ce que vous dissimuliez.

Dans le Coran, la vie de l’âme correspond à la vie de l’être humain dont le corps n’est qu’une enveloppe.

 

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ لَا تَأْكُلُوٓا۟ أَمْوَٰلَكُم بَيْنَكُم بِٱلْبَٰطِلِ إِلَّآ أَن تَكُونَ

 

تِجَٰرَةً عَن تَرَاضٍ مِّنكُمْ وَلَا تَقْتُلُوٓا۟ أَنفُسَكُمْ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ بِكُمْ رَحِيمًا

 

(4:29) O’ vous qui croyez, ne consommez pas injustement les biens d’autrui, hormis si une transaction mutuelle consensuelle entre vous [s’impose].  N'entretuez point vos âmes ; en vérité, Dieu est Miséricordieux envers vous.

L’âme est l’essence de la vie. Un corps sans âme n’est pas encore ou n’est plus un « être humain » à part entière selon le Coran.

Autrement dit, nous pouvons à mon sens également conclure qu’il est parfaitement autorisé en Islam d’interrompre la vie d’une personne dont le cerveau ne manifesterait plus aucune onde cérébrale, à savoir que l’âme aurait quitté son corps.

Pour finir cette section, le mot « âme » apparaît 295 fois dans le Coran et est toujours utilisé comme synonyme de « l’être humain » (الْإِنسَان = al insaane) en tant qu’être conscient, ce qui n’est pas le cas lors des trois premiers mois lunaires de grossesse (les 88 premiers jours) et ouvre donc la porte à la pratique de l’avortement pendant cette période (mais plus à partir du 89ème jour = premier jour du 4ème mois), notamment en cas de viol, d’inceste, de détection d’une malformation, de problèmes de dépendance (drogues, alcool), de sérieux problèmes de santé, etc…

Pour être sûr, et puisque le jour de conception est rarement connu, il ne faut pas pratiquer d’avortement s’il y a le moindre doute, au risque de commettre un meurtre.

Le Coran nous éclaire concernant la durée complète d’une gestation :

 

خَلَقَكُم مِّن نَّفْسٍ وَاحِدَةٍ ثُمَّ جَعَلَ مِنْهَا زَوْجَهَا وَأَنزَلَ لَكُم مِّنَ ٱلْأَنْعَٰمِ

 

ثَمَٰنِيَةَ أَزْوَٰجٍ يَخْلُقُكُمْ فِى بُطُونِ أُمَّهَٰتِكُمْ خَلْقًا مِّنۢ بَعْدِ خَلْقٍ فِى

 

ظُلُمَٰتٍ ثَلَٰثٍ ذَٰلِكُمُ ٱللَّهُ رَبُّكُمْ لَهُ ٱلْمُلْكُ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ فَأَنَّىٰ تُصْرَفُونَ

 

(39:6) Il vous a créés à partir d'une âme unique, et a tiré d'elle son épouse, et Il a fait descendre pour vous huit couples de bestiaux. Il vous crée dans le ventre de vos mères, création après création, en trois [phases de] ténèbres. Tel est Dieu, votre Seigneur ! [C'est] à Lui qu'appartient le royaume. Il n’y a point de divinité si ce n'est Lui. Comment pouviez-vous donc vous détourner [du droit chemin] ?

Le verset utilise l’expression « création après création » car il traite de l’évolution de l’embryon et du fœtus en trois phases de création successives et distinctes qui durent en moyenne neuf mois. De même que le Coran, la médecine distingue également trois phases distinctes de la conception à la naissance :

1.   Dans cette première phase initiale, l'ovule nouvellement fertilisé se multiplie. Pendant les trois premières semaines, et après être devenu un amas de cellules, il s'incruste dans la paroi de l'utérus. Les cellules continuent de se multiplier et forment trois couches.

2. Phase embryonnaire : La deuxième phase dure environ cinq semaines et demie, pendant lesquelles le bébé est appelé « embryon ». Pendant cette phase, les organes et les systèmes de base du corps prennent forme à partir des couches de cellules.

3. Phase fœtale : Lorsque la grossesse atteint la troisième phase, l'embryon est appelé fœtus. Cette phase commence à la huitième semaine de grossesse (environ deux mois) et continue jusqu'à la naissance. Dans cette phase très distincte des précédentes, le fœtus prend une apparence humaine et il est possible de discerner la figure, les mains et les pieds. Au début de cette phase, tous les organes du fœtus, qui mesurent environ 3 centimètres, sont en place. Cette phase dure environ 30 semaines et son développement continue jusqu'à la semaine de naissance.

Si l’on additionne le nombre de semaines des trois phases, nous obtenons un total de 38 semaines. Nous préciserons ici qu’en médecine, la période de gestation moyenne est estimée à quarante semaines (et non 38) car elle est calculée à partir du premier jour de la dernière menstruation et non à partir du moment de la conception qui est souvent imprécis à déterminer et a lieu en général deux semaines plus tard.

3.4 La période de gestation moyenne dure exactement neuf mois lunaires

Il a été prouvé scientifiquement que la période de grossesse dure en moyenne 266 jours (2×7×19), soit 38 semaines (19×2) de la fertilisation jusqu’à la naissance (Langman’s medical embryology, by T. W. Sadler), ce qui démontre à quel point le signe de 19 est lié au concept de temps, symbolisé notamment par l'emploi du mot « jour » dans le Coran (dont toutes les formes apparaissent 475 fois = 19 × 25 en 437 versets = 19 × 23).

Remarque : Le 266ème mot « jour » (19 × 14) du Coran apparaît dans le verset 43:65 qui est le 247ème mot « jour » (19 × 13) du système des 365 mots « jour » du Coran. L’addition des valeurs mathématiques des 266 premiers mots « jour » est de 16644 = 2 × 2 × 3 × 19 × 73 = 19 × 876.

Il se cache une chose assez stupéfiante derrière le fait que la grossesse dure exactement 266 jours = 38 semaines :

 

29.53058885 (durée moyenne d'un mois lunaire) × 9 mois = 265.77529965, ce qui s'arrondi donc à 266 jours !

 

Autrement dit, la grossesse d’un être humain dure donc exactement 9 mois lunaires jour pour jour en moyenne.

Cette durée correspond symboliquement à celle de la premier partie de l’année lunaire jusqu’à la fin du mois de Ramadan.

Remarque : Il ressort du Saint Coran ainsi que de nombreuses études scientifiques que la période de gestation de l’être humain (neuf mois lunaires) est profondément indexée sur les cycles lunaires. Dieu a décrété que l’être humain doit vivre sur terre (2:36) et je considère personnellement la course à l’espace comme un signe d’incrédulité dont le Coran prédit l’échec (37:10, 55:35); L’être humain a été créé pour suivre la religion musulmane sur terre et prier en direction de la Ka’bah ; il est à craindre que des gens chercheront à établir des communautés extraterrestres à l’avenir. Je prédis que la gestation d’un enfant, d’un animal ou ne serait-ce que faire pousser des plantes en dehors du système solaire serait catastrophique à bien des niveaux, notamment car la création terrestre est vouée à suivre les rythmes lunaires, comme cela a été le cas depuis des millions d’années. Malheureusement, l’être humain suit ses passions et refuse de se soumettre aux révélations de Dieu et préfère jouer à l’apprenti sorcier à son détriment et celui des autres.

3.5 La pertinence de la période d’observation de trois mois lunaires après un divorce pour les femmes n’ayant pas de cycle menstruel.

Les lois coraniques en matière de divorce sont destinées à protéger la femme, le mari et surtout les enfants :

 

وَٱلْمُطَلَّقَٰتُ يَتَرَبَّصْنَ بِأَنفُسِهِنَّ ثَلَٰثَةَ قُرُوٓءٍ وَلَا يَحِلُّ لَهُنَّ أَن يَكْتُمْنَ مَا خَلَقَ ٱللَّهُ فِىٓ

 

أَرْحَامِهِنَّ إِن كُنَّ يُؤْمِنَّ بِٱللَّهِ وَٱلْيَوْمِ ٱلْءَاخِرِ وَبُعُولَتُهُنَّ أَحَقُّ بِرَدِّهِنَّ فِى ذَٰلِكَ إِنْ أَرَادُوٓا۟

 

إِصْلَٰحًا وَلَهُنَّ مِثْلُ ٱلَّذِى عَلَيْهِنَّ بِٱلْمَعْرُوفِ وَلِلرِّجَالِ عَلَيْهِنَّ دَرَجَةٌ وَٱللَّهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ

 

(2:228) Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois cycles menstruels; et il ne leur est pas permis de dissimuler ce que Dieu a créé en leur sein, si elles croient en Dieu et au Jour dernier. Et leurs époux prévalent en matière droit pour ce qui est de les reprendre pendant cette période s’ils souhaitent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément au bon usage. Mais les hommes détiennent cependant un degré de prééminence sur elles. Et Allah est Puissant et Sage.

 

وَٱلَّٰٓـِٔى يَئِسْنَ مِنَ ٱلْمَحِيضِ مِن نِّسَآئِكُمْ إِنِ ٱرْتَبْتُمْ فَعِدَّتُهُنَّ ثَلَٰثَةُ أَشْهُرٍ وَٱلَّٰٓـِٔى لَمْ يَحِضْنَ

 

وَأُو۟لَٰتُ ٱلْأَحْمَالِ أَجَلُهُنَّ أَن يَضَعْنَ حَمْلَهُنَّ وَمَن يَتَّقِ ٱللَّهَ يَجْعَل لَّهُۥ مِنْ أَمْرِهِۦ يُسْرًا

 

(65:4) Si vous avez des doutes au sujet de vos femmes qui n’escomptent plus avoir de menstrues, leur période d’attente est de trois mois (lunaires), de même que pour celles qui n’ont point menstrué (dernièrement). Quant à celles qui sont enceintes, leur terme (d’attente) prendra fin à leur accouchement. Quiconque craint Dieu, Il lui facilite sa situation.

Apres une période de quatre mois d’attente (2:226-227) en cas de divorce destinée à envisager une possible réconciliation, 2:228 indique qu’une période d’observation supplémentaire de trois cycles menstruels est nécessaire pour une femme qui n’a pas ses règles ou est dans le doute quant à sa ménopause, alors que 65:4 réfère à trois mois lunaires dans le même cas.

Un cycle menstruel moyen est généralement estimé à 28 jours. Néanmoins, plusieurs études scientifiques approfondies dont l’une est basée sur l’analyse de plus de 600000 cycles menstruels ont estimé que le cycle menstruel moyen dure en réalité 29.3 jours (Bull, J.R., Rowland, S.P., Scherwitzl, E.B. et al. Real-world menstrual cycle characteristics of more than 600,000 menstrual cycles. npj Digit. Med. 2, 83 (2019). https://doi.org/10.1038/s41746-019-0152-7) ou encore 29.5 jours [Vollman at al. (1968, 1970, 1977) de même que Treloar et al. (1967, 1981)], ce qui correspond quasi parfaitement à un mois lunaire moyen (29.530588 jours).

Autrement dit, les versets 2:228 et 65:4 qui établissent clairement une équivalence entre 3 cycles menstruels (moyens) et trois mois lunaires de période d’observation à compter de la date effective d’un divorce si une femme n’a pas ses règles (et est donc possiblement enceinte) rejoignent les mêmes conclusions que celles établies par la science moderne à savoir qu’un cycle menstruel moyen dure exactement un mois lunaire. Il s’agit de toute évidence d’un miracle scientifique du Coran.

La question que nous devons maintenant nous poser est pourquoi une période d’observation de trois mois lunaires dans un tel cas ?

Tout d’abord, et comme illustré plus tôt au travers de plusieurs exemples coraniques, ces données scientifiques confirment une fois de plus que le mot « mois » (شَهْر = shahr) réfère systématiquement à un mois lunaire dans l’intégralité du Coran. D’autre part, nous avons vu en comparant 2:233 et 46:15 que la période de gestation de l’être humain, c’est-à-dire à partir du moment précis où l’âme intègre le fœtus, est de six mois lunaires, tandis que la période de gestation moyenne totale est de neuf mois lunaires jour pour jour (38 semaines = 266 jours). Cette période d’observation de trois mois lunaires pour une femme divorcée qui n’a pas ses règles est de toute évidence destinée à protéger la venue éventuelle d’un enfant, et comble donc très exactement la période des trois premiers mois lunaires pendant lesquels l’âme n’a pas encore intégré l’embryon ou le fœtus. En d’autres termes, il s’agit donc d’une période d’observation jusqu’au moment précis où l’âme intègre le fœtus, ce qui nous éclaire à mon sens quant à la raison pour laquelle Dieu a choisi précisément trois mois lunaires.

Conclusion :

Le Coran interdit l’infanticide (16:57-59) et ordonne de ne tuer aucune âme :

(6:151) Dis ! « Venez ! Je reciterai ce que votre Seigneur vous a interdit. Ne Lui associez rien, Soyez bienfaisants envers vos deux parents, et ne tuez point vos enfants par cause de pauvreté ». Nous assurons votre subsistance, ainsi que la leur ; ne vous approchez pas des turpitudes, qu’elles soient ouvertes ou dissimulées. Et ne tuez aucune âme, laquelle Dieu a rendue sacrée, hormis dans le domaine du [bon] droit. Voici ce qu’il vous a enjoint en la matière, afin que vous raisonniez.

(17:31) Et ne tuez point vos enfants par crainte de pauvreté. Nous assurons leur subsistance, ainsi que la vôtre ; En vérité, les tuer est un immense péché.

Il est donc strictement interdit non seulement de tuer ses enfants, ce qui est qualifié d’immense péché (17:31), mais le Coran est miraculeusement précis et indique de surcroît qu’il est interdit de tuer « l’âme » humaine en général, laquelle Dieu a rendue sacrée (6:151, 17:33, 25:68).

Ceci implique que si une âme n’habite pas encore ou n’habite plus le corps humain, interrompre la vie ne répond pas à la définition de « meurtre » selon le Coran.

Une comparaison entre les versets 2:233 et 46:15 nous instruit par défaut que le fœtus ne devient un « être humain » à part entière auquel une âme est assignée qu’à partir du premier jour des six derniers mois de grossesse :
(46:15) Et Nous avons enjoint à l'être humain la gentillesse envers ses deux parents : Sa mère l'a péniblement porté et en a péniblement accouché; et sa gestation et son sevrage durent trente mois (lunaires);

(2:233) Et les mères doivent allaiter leurs enfants pendant deux cycles/années [lunaires] complets... (24 mois lunaires).

30 mois lunaires de gestation et de période d’allaitement de l’être humain (c’est-à-dire du corps humain habité par une âme) - 24 mois lunaires (période complète d’allaitement d’un nouveau-né) = 6 mois lunaires.

La période moyenne de gestation à partir du moment de conception tel qu’établie par la science (Langman’s medical embryology, par T. W. Sadler) est de 266 jours (= 38 semaines = 2 × 19 ou 266 jours = 2×7×19) ce qui correspond à neuf mois lunaires jour pour jour (!). Ceci rejoint les trois périodes de grossesse distinctes (Phases pré embryonnaire, embryonnaire et fœtale) décrites dans le Coran (39:6) lesquelles s’étalent sur 38 semaines (= 9 mois lunaires).

Nous pouvons donc déduire que 9 mois lunaires - 6 mois lunaires de gestation quand l’âme humaine habite le fœtus est égal à 3 mois lunaires, ce qui implique par défaut qu’aucune âme humaine n’habite l’embryon ou le fœtus pendant les trois premiers mois lunaires de gestation.

Je respecte quiconque ne serait pas d’accord avec ces conclusions, mais si c’est le cas, il vous faut impérativement justifier le décalage de trois mois lunaires entre 2:233 et 46:15. Le coran comporte-t-il ici une erreur comme le concluront les incrédules, ou est-ce destiné à définir la véritable période de gestation de l’être humain, à savoir lorsqu’une âme est assignée au fœtus ? Cette période de trois mois lunaires est à mon sens une manifestation de l’immense miséricorde de Dieu pour résoudre des cas tragiques tels que l’avortement en cas de viol ou d’inceste, une relation avec une catégorie de personnes non autorisées par le Coran (4:23) et permet à une femme qui aurait des problèmes de santé graves et risque de perdre la vie pendant une grossesse de l’interrompre sans commettre le péché immense de tuer une âme. De même, si une malformation est détectée pendant les trois premiers mois lunaires, ou si une femme à des problèmes de dépendance vis-à-vis de l’alcool ou de drogues, il est de toute évidence souhaitable d’interrompre la grossesse pour protéger à la fois la mère et un enfant potentiel.

Ceci ouvre donc la possibilité d’interrompre une grossesse sans « tuer aucune âme » (6:151) entre le moment de la conception et la fin du troisième mois lunaire (3 × 29.5 jours = 88.5 = 88ème jour), sachant que l’âme intègre le fœtus humain le premier jour du quatrième mois lunaire (le 89ème jour). S’il y a le moindre doute, il faut impérativement s’abstenir d’interrompre une grossesse car il y a risque de commettre un meurtre.

La légitimité de cette analyse est indirectement confirmée par le fait qu’une femme nouvellement divorcée qui n’a pas ses règles doit observer une période d’attente de trois mois lunaires pour qu’il soit établi si elle est enceinte, laquelle correspond à trois cycles menstruels moyens selon le Coran (2:228, 65:4), et coïncide donc avec la période juste avant que le fœtus reçoive une âme. Plusieurs études scientifiques poussées ont également établi qu’un cycle menstruel moyen dure exactement un mois lunaire (29.5 jours).

Le point primordial de cette étude est le suivant :

A partir du moment où une femme atteint la limite du premier jour du quatrième mois lunaire de grossesse, l’avortement devient meurtre.

Les hadiths (Sahih Al Bukhari, volume 4, livre 54, hadith N˚ 430) indiquent que l’âme intègre le corps humain à compter de la fin du quatrième mois lunaires (120 jours), ce qui contredit le coran comme démontré ci-dessus. Les hadiths encouragent donc le meurtre pendant le quatrième mois lunaire et sont donc responsables de probablement plusieurs milliers d’infanticides chaque année à l’échelle du monde musulman, ce qui est une preuve parmi tant d’autres de leur origine maléfique. Il est intéressant de noter que nombre de sociétés modernes comme la France, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la Slovaquie, etc… , lesquelles se sont basées sur des études scientifiques pour parvenir à cette conclusion, autorisent une IVG jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse (84 jours), ce qui correspond de près aux conclusions de cet article (88 jours).

J’encourage fortement quiconque à ne jamais voter pour un politicien qui préconise l’avortement après cette limite.

Si un médecin détermine qu’une mère risque grandement de perdre la vie après la fin de trois mois lunaires, la décision appartient à la femme. Il faut vaut mieux perdre une seule âme que grandement risquer d’en perdre deux, et c’est une décision terrible qui doit à mon sens entrer dans le cadre d’autoriser de tuer une âme « en matière de droit » tel qu’invoqué en 6:151. Le sens de l’expression « hormis dans le domaine du droit » (إِلَّا بِٱلْحَقِّ) dans le verset est à mon sens délibérément large et dépasse le simple cas de la peine de mort en cas de meurtre.

La première chose à faire en cas de viol ou d’inceste (que Dieu nous en protège) est à mon sens de prendre la « pilule du lendemain », pour s’assurer de ne pas se retrouver dans une situation encore plus pénible. La pilule du lendemain devrait être à mon sens gratuite et délivrée sans la moindre question dans les pharmacies afin qu’une femme victime d’une tragédie (viol, inceste) puisse se protéger et éviter encore plus de souffrance, ainsi qu’éviter la création de familles monoparentales qui affectent le parent comme les enfants.

L’avortement après trois mois lunaires, même en cas d’inceste ou de viol, est donc clairement interdit car le fœtus devient un être humain à part entière protégé par des droits coraniques. La foi en Allah doit triompher des tragédies les plus graves dans un tel cas.

 

Article publié le 31/07/2020.
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